Un important incendie s'est déclaré, avant-hier, à la fourrière de Constantine, située dans la zone industrielle Palma. Lors de ce sinistre, 25 véhicules ont été entièrement carbonisés, alors que 10 autres ont été partiellement endommagés. Au moment des faits, le site, d'une superficie de 3 600 mètres carrés, était plein de véhicules mis en fourrière par les services de police et de gendarmerie à titre de mesure conservatoire. Les conclusions du rapport préliminaire établi par les éléments de la Protection civile est accablant. L'état des lieux est jugé catastrophique par les experts de la Protection civile qui signalent la présence d'une importante végétation sauvage qui a atteint plus d'un mètre et demi de hauteur dans certains coins, la présence d'une seule issue, l'absence de passage entre les véhicules et des conditions minimales de sécurité. Quand on sait que l'APC qui gère le site siège dans les différentes commissions de contrôle des normes d'hygiène et sécurité, dont le fameux plan Orsec, on ne peut que se demander sur les causes de ce laisser-aller qui vient de coûter cher à la collectivité, surtout que la fourrière est un service “obligatoire” payant. L'incendie a mobilisé les éléments de l'unité principale de Ali-Mendjeli et celle de Sissaoui. Sur place, c'est le directeur de la Protection civile de la wilaya de Constantine qui dirigera en personne les opérations qui ont failli être périlleuses pour ses éléments qui intervenaient penchés sur la clôture du site. Une enquête judiciaire a été ouverte par les services de sécurité alors qu'une autre, administrative, est attendue. MOURAD KEZZAR