Dans toute place où la crise du logement s'est installée dans le temps, l'exécution forcée des jugements de justice revêtant un caractère définitif produise parfois des conséquences sociales fâcheuses sur le quotidien des citoyens qui en font l'objet. Tel est le sort de 11 familles pouvant être désormais qualifiées de sinistrées, logées provisoirement dans les locaux du centre culturel de la commune de Hassi El-Gara (Ghardaïa). Etablissement dépourvu d'un minimum vital de conditions sanitaires descentes, nous dit-on. Une solution improvisée par les autorités locales après l'expulsion de ces familles, des logements appartenant à l'Opgi de Ghardaïa, qu'elles avaient occupés illicitement en raison de la perte de leurs demeures suite aux pluies diluviennes de 2004 qui se sont abattues sur la région. Onze mois après leur installation dans cet édifice, leur calvaire semble s'étaler dans le temps pour devenir “une solution provisoire mais qui dure”. La rumeur faisant état de l'application de la formule du tirage au sort pour la distribution des logements sociaux n'est pas sans effet sur le moral des familles sinistrées. Celles-ci continuent à développer le sentiment de ne pas voir leur nom figurer sur la liste des futures bénéficiaires de logement sociaux. En attendant l'intervention des pouvoirs publics et de l'APC fraîchement élue pour le règlement de leur problème de logement, elles subissent les premiers aléas de ce début de l'été. Leur cauchemar continue. BOUHAMAM Arezki