La chambre criminelle de la cour de Constantine a condamné, hier, le dénommé M. A. à la peine capitale, assortie d'une amende de 100 millions de centimes pour kidnapping, sévices sexuels et homicide volontaire contre un enfant. Hier, dans la salle des pas perdus de la cour de Constantine, il était difficile de contenir la douleur de l'importante foule venue pour être témoin d'une affaire qui a endeuillé une famille et ému, dès le départ, la population locale. Les parents de la victime étaient très révoltés. À travers sa plaidoirie, le procureur de la République ne laissa aucun doute sur la nature bestiale du criminel devant une assistance en larmes. Le viol avant l'assassinat, comme l'a relevé le médecin légiste, a été reconnu par l'accusé, qui n'a pas jugé utile de demander le pardon. L'avocat de la défense, lui, a plaidé pour que l'accusé bénéficie des circonstances atténuantes, se basant sur l'hypothèse selon laquelle la pédophilie est considérée comme une maladie et que son client aurait agit sous l'effet de psychotropes. Pour rappel, les faits remontent au 17 janvier dernier, lorsque le petit Yasser, un petit ange d'à peine 4 ans, de retour du marché où il a accompagné son grand-père, à l'heure de la prière du crépuscule, a disparu. Sa grand-mère le découvrira inerte et égorgé, 12 heures après sa disparition, au bas de l'escalier de l'immeuble du domicile. L'enquête mènera rapidement les policiers à l'auteur du crime, un voisin. Notons que le prévenu, un pédophile récidiviste, a été déjà condamné à une année de prison ferme en 2007 pour tentative de kidnapping d'une fillette de 6 ans. Betina Souheila