Rupture de stock, ajoutée à l'absence d'informations fiables au profit du contribuable, les citoyens désirant se faire délivrer des documents, comme le passeport et le permis de conduire, doivent prendre leur mal en patience pour acheter un timbre fiscal, ou alors se le procurer chez l'épicier du coin, contre une marge de 100 à 200 DA. Cette pratique, qui touchait depuis plusieurs années la capitale, s'est répandue dans d'autres régions de l'Algérie profonde, comme la localité de Khemis El-Khechna, à Boumerdès. Ici même, des citoyens ont acheté des timbres de passeport pour… 2 200 DA ! Soit 200 DA de plus que le prix réel. Mais la question qui demeure sans réponse : comment les épiciers et les propriétaires des kiosques multiservices se procurent-ils des timbres fiscaux et les revendent au vu et au su de tout le monde, sans que les autorités daignent bouger le petit doigt ?