Ahmed Halouane, 50 ans, le premier repenti du temps du GIA, a été blessé grièvement avant-hier aux environs de 21h30, lors d'une attaque terroriste qui l'a ciblé à Zemmouri, non loin de la cité Génie Sider où il habite. Selon des sources bien informées, c'est un jeune âgé de 18 ans non fiché qui a tiré sur la victime plusieurs coups de feu, puis a pris la fuite à la faveur de l'obscurité. Le tireur n'a pas agi seul puisque d'autres jeunes montaient la garde sur les lieux de l'attentat. Le terroriste armé d'un pistolet PA a tiré au moins une dizaine de coups de feu sur la victime sans pour autant l'atteindre directement. Ce qui explique que la nouvelle recrue est à ses débuts dans l'action armée et qu'elle ne s'est jamais servie d'une arme, du moins pour exécuter un attentat. Touché par sept balles dont trois au pied et les autres au thorax, le repenti a été transféré à l'hôpital de Thénia où il a été pris en charge par des chirurgiens qui ont pu lui extraire quelques balles de son corps. Jusqu'à hier soir, il demeurait toujours à la salle de réanimation. Ahmed Halouane, qui n'est resté dans les maquis que quelques mois seulement, est connu pour avoir été le premier repenti à faire descendre en 1994-1995 de nombreux terroristes qui écumaient les maquis de la wilaya de Boumerdès. Les citoyens se souviennent de l'appel d'une heure qu'il a lancé à travers la télévision où il s'adressait aux terroristes leur demandant de quitter les maquis. L'attentat qui a ciblé le repenti Halouane a été exécuté de bout en bout par un réseau de soutien aux groupes terroristes qui travaillaient pour la seria de Ouled Ali, qui sévit dans la région de Zemmouri et ses environs. Par ailleurs, on a appris de sources sécuritaires que deux bombes ont été désamorcées avant-hier à Cap-Djinet sur la RN24. Elles ont été découvertes grâce aux indications données par les quatre membres du réseau de soutien aux groupes terroristes arrêtés par les services de sécurité et qui ont eux-mêmes déposé les deux autres bombes qui ont fait, jeudi dernier, six morts et deux blessés. En outre, la cour de Boumerdès a condamné hier le jeune S. Mohamed, 25 ans, à trois ans de prison ferme pour avoir approvisionné en repas, durant le mois de Ramadhan dernier, l'“émir” Niche Djamel alias Abou Semh, originaire de Béni Amrane. Ce dernier toujours en fuite a été condamné dans cette affaire à la réclusion à perpétuité. M. T.