Les affections rénales sont très fréquentes en Algérie, qui compte un très grand nombre de malades nécessitant des dialyses régulières. Certains patients sont contraints de se déplacer à l'étranger pour ce traitement. De nombreux enfants souffrent de cette pathologie. La demande de soins pour les maladies rénales de l'enfant ne cessent de croître, mais en Algérie il n'existe actuellement qu'un seul centre de dialyse pédiatrique et de greffe rénale de l'enfant. Une rencontre scientifique sur l'insuffisance rénale de l'enfant est prévue jeudi à l'Institut national de la santé publique à Alger à l'initiative du service de néphrologie et les services de pédiatrie du CHU d'Hussein-Dey (ex-Parnet). Elle verra la participation de pédiatres, de néphrologues et de réanimateurs, parmi lesquels des spécialistes belges, canadiens et allemands. Cette rencontre sera l'occasion pour débattre des techniques modernes de dialyse de l'enfant et des progrès réalisés en matière de greffe rénale de par le monde. Les participants comptent également, à l'issue de cette rencontre, parvenir à un consensus sur la nécessité de développer en Algérie de soins en matière de dialyse et de transplantation rénale. La priorité est la création de centres spécialisés de l'enfant, a indiqué le Pr Farid Haddoum, chef de service néphrologie du CHU de Hussein-Dey. Les spécialistes espèrent également arriver à élaborer, avec l'aide des autorités sanitaires, un fichier recensant tous les insuffisants rénaux ainsi que les enfants greffés et dialysés. Le ministre avait indiqué fin 2006 qu'il voulait que la greffe du rein soit pratiquée dans tous les CHU du pays, en coopération avec des spécialistes étrangers. Il avait également souligné que le ministère de la Santé “œuvrait à la création d'un centre d'hémodialyse dans chaque daïra pour alléger les souffrances des malades et leur éviter les déplacements”. R. B.