L'ambassadeur d'Italie M. Gianpaolo Cantini, qui a effectué hier une visite dans la wilaya de Annaba, a indiqué que les relations entre l'Algérie et son pays sont excellentes à tous les niveaux et sur tous les plans. S'exprimant devant un panel de représentants de la Chambre de commerce et d'industrie de la Seybouse, il a indiqué que l'Italie, 2e partenaire commercial de l'Algérie en matière d'importations et d'exportations, s'attelle à y investir davantage. Son Excellence Gianpaolo Cantini a annoncé, dans ce contexte, que son pays œuvre inlassablement pour une étroite et efficace collaboration entre les PME-PMI italiennes et algériennes. Une collaboration qui n'en est qu'à son début, a-t-il souligné, et qui exige des efforts soutenus, semblables à ceux déployés jusqu'ici pour nouer le contact entre les entreprises des deux pays dans les domaines manufacturiers, notamment. “Notre but est de motiver les entreprises et les chambres de commerce des différentes régions d'Italie afin de les impliquer dans un partenariat avec les entreprises algériennes dans le domaine des exportations algériennes en direction de l'Italie. Il existe des exemples très encourageants dans des secteurs comme la pêche, la production alimentaire biologique ou encore le marbre et le liège qui sont des produits très prisés chez nous, mais qu'il faut mettre à niveau avec les standards européens”, a dit l'ambassadeur avant de rappeler que le volume des échanges depuis l'Algérie est de plus en plus important. “Côté italien, des champs d'exploration sont ouverts dans des créneaux porteurs et des missions sont organisées pour promouvoir la formation par le biais de l'Institut italien du commerce extérieur”. Il évoquera, notamment le chapitre des exportations de gaz qui avoisinent les 27 milliards de m3 actuellement et dont l'évolution est prévue à hauteur de 40 milliards de m3 dans moins de 4 ans, c'est-à-dire à l'horizon 2012. “Il est nécessaire pourtant que le problème des banques soit appréhendé si l'on souhaite favoriser l'investissement direct”, préviendra M. Cantini Parlant du problème sécuritaire et de la réticence des hommes d'affaires à investir en Algérie, il dira que “l'image que les Italiens ont de l'Algérie est loin de la réalité. Il y a un manque d'informations flagrant sur la situation véritable et j'espère y remédier. Je dois toutefois dire que les entreprises italiennes, qui sont traditionnellement établies en Algérie, n'ont jamais quitté le pays même durant les moments les plus durs”. Abordant enfin le phénomène des harragas et l'engouement de ces derniers pour la Sardaigne, l'ambassadeur expliquera que ce phénomène n'est pas nouveau pour le gouvernement italien puisqu'il a été vécu, par le passé, avec les immigrants clandestins libyens qui tentaient de rallier le continent par la Sicile. Il indiquera néanmoins que pas moins de 1 500 clandestins, dont on n'est pas sûr qu'ils soient tous de nationalité algérienne, ont transité par les services de l'immigration de son pays. Ahmed Allia