Voyeurisme, inquisition, mauvais coup porté à la démocratie : ces termes ne cessent, depuis la tenue du dernier congrès du FLN, de revenir parmi les réactions les plus hostiles des élus (APC, APW, APN) de ce parti. Ainsi, à l'issue d'une réunion tenue au siège de l'APW de Tiaret, ces derniers ne sont pas passés par trente-six chemins pour pointer un doigt accusateur en direction de leur secrétaire général en décidant, en fin de compte, de ne pas participer à la rencontre régionale qu'animera Ali Benflis, demain, à Mostaganem. Dans un communiqué de presse rendu public dans l'après-midi de mardi dernier, ces élus estiment s'en tenir à ce qui se trame au sein de ce parti qu'ils prétendent diligenté par une minorité défaillante au règlement intérieur et aux règles les plus élémentaires de la démocratie. Certains d'entre eux, qui ne sont pas vraiment retranchés dans leur refus à rencontrer Benflis à Mostaganem, n'ont pas souhaité répondre à nos questions, sans toutefois justifier ce boycott de la même façon que ceux, plus véhéments, qui prétextent la non-application stricte des orientations du parti. D'autres, en revanche, estiment que le temps des divulgations arrivera, sans aucun autre commentaire plus clair. Pour rappel, le parti de Benflis que l'on croyait reprendre la scène politique en force a, depuis les dernières élections locales, connu des turbulences qui se sont accentuées au lendemain du congrès où les élus de Tiaret ont considéré que le patron du parti les avait lésés. Par ce boycott inattendu, du moins pour une partie des élus, tout confirme que le soutien dont jouissait Benflis à Tiaret n'était que la valeur mathématique du poste de Chef de gouvernement qu'il occupait. Encore une fois, “le roi est mort, vive le roi”, tient-on à dire. R. S.