Un des problèmes auquel est confronté le centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj est celui de la prise en charge du curiste par la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas) pour un séjour de 21 jours. En effet, un regard sur les tarifs et la part payée par la Cnas en dit long. En chambre double et occupation double, le centre de thalassothérapie propose un montant de 3 410 DA/jour (ou 71 610 DA/ 21 jours), pour la période allant du 1er janvier au 21 juillet. Si l'assuré social bénéficie d'une prise en charge de 80%, la Cnas prend en charge seulement 42% de la somme exigée, en payant 1 440 DA/jour (ou 30 240 DA/21 jours) : les 1 970 DA/jour de différence (41 370 DA/21 jours) sont réglés par le curiste-assuré. Si ce dernier bénéficie d'une prise en charge de 100%, il devra alors payer 1 610 DA/jour (33 810 DA/21 jours), puisque la part acquittée par la caisse de Sécurité sociale s'élève à 1 800 DA/jour (37 800 DA). On note que durant la période estivale, qui s'ouvre du 21 juillet au 31 août, les curistes Cnas se font rares, d'autant que les prix offerts par le centre de thalassothérapie augmentent, atteignant 93 723 DA pour le séjour de 21 jours (4 463 DA/ jour). Si l'assuré social parvient à arracher une prise en charge Cnas, pour seulement la chambre double et l'occupation double, il devra payer 58 569 DA pour tout le séjour, soit 66% du prix, s'il bénéficie d'une prise en charge de 80% et 51 009 DA, soit 57,5%, si la prise en charge Cnas est entière (100%). “Nous sommes pénalisés par le forfait journalier de la Cnas”, a confié le directeur général du centre. Pour M. Moussaoui, la Caisse de sécurité sociale “n'a pas révisé le montant de la prise en charge qui date depuis la création du centre”, particulièrement celle des soins externat qui est de 170 DA/jour, alors que “les soins d'une journée comprennent plusieurs séances”. De l'avis du Dr El-Fahchouche, le centre a eu affaire à deux types d'assurés sociaux : les patients découragés par la faible contribution de la Cnas qui renoncent à leur cure, par manque de moyens, et ceux qui se prennent entièrement en charge, “préférant se débrouiller seuls et venir en externat”. Toujours selon le collaborateur de M. Moussaoui, les prix affichés par le centre de Sidi-Fredj pour la catégorie des assurés sociaux sont des “forfaits” et, par conséquent, loin de correspondre aux prix réels, référence faite aux soins et séances bénéficiés. Une situation qui, de l'avis même du premier responsable du centre, est débattue avec les gestionnaires de la Cnas et devrait connaître une amélioration. H. A.