La suspension des lâchers d'eau d'irrigation par le service de l'hydraulique de Oued Rhiou a eu des conséquences fâcheuses sur l'agriculture. Ce sont plus de 4 000 hectares de terre agricole et 1 000 hectares d'arbres fruitiers à travers les régions de Oued Rhiou, Jdiouia et H'madna, à être ainsi menacés de sécheresse et de perte. Pourtant, l'eau ne manque pas dans cette partie du pays et les barrages Merdjet Sidi Abed et Gargar, situés dans la région, ont bien fait le plein après les dernières précipitations. Le premier contient actuellement plus de 20 millions de mètres cubes et le second davantage. Où donc se situe le blocage ? En fait, il y a un empêchement difficile à surmonter pour le moment :Selon des agriculteurs de la région, la quantité d'eau d'irrigation nécessaire ne peut pas dépasser les 12 millions de mètres cubes alors que les deux barrages cités contiennent un peu plus du double. La fermeture des vannes des lâchers d'eau a même contraint certains d'entre eux à réduire leurs cultures de plus de la moitié. Ainsi, celui qui cultivait 10 hectares s'est retrouvé obligé de ne pas en dépasser 3. C'est du moins ce qui ressort des déclarations des concernés qui estiment que cela est synonyme d'un manque à gagner important. Pis encore, à H'madna, 200 hectares, qu'on cultivait d'habitude en pomme de terre, ont été laissés en friche. Cette année on ne devrait donc pas s'attendre à une abondance en pastèque et melon par manque d'eau. Mais ceux qui sont encore plus lésés, ce sont surtout les agriculteurs qui ont bénéficié des programmes d'investissement pour plus de 2 millionsd'arbres fruitiers si l'on considère qu'il y a 240 orangers et 100 à 150 oliviers par hectares. Quelle solution aujourd'hui pour cette région réputée pour ses agricultures et ses agrumes qui tendent à disparaître de jour en jour ? N. Aymen