L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou accueillera cette année 11 688 nouveaux étudiants, dont 71% d'étudiantes. Le système LMD n'arrive pas à susciter quelque enthousiasme parmi les nouveaux inscrits, puisque à peine 27% ont opté pour cette nouvelle architecture de l'enseignement supérieur. Autrement dit, ils sont quelque 8 473 étudiants à avoir choisi les filières du système universitaire classique. Les sciences sociales absorbent 63% des nouveaux inscrits, alors que le reste a rejoint les bancs des facultés des sciences expérimentales. L'année écoulée, l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a enregistré 6 200 sortants, ce qui donne un effectif de près de 47 000 étudiants auxquels il faut ajouter les 1 500 étudiants en postgraduation (magisters et doctorats). Ce qui donne un taux de croissance de 13,5%, soit 1,5 point de moins que l'année dernière. Concernant l'encadrement pédagogique, l'université de Tizi Ouzou dispose d'un effectif de 1 476 enseignants permanents. Ce qui est loin de combler le déficit déjà criard en enseignants, un besoin de 183 nouveaux enseignants est toujours ressenti par l'université. En attendant, il est fait appel aux vacataires qui sont au nombre de 1 500. Et encore, car, même avec un tel encadrement, le taux est de 1 enseignant pour 31 étudiants. Ce qui est loin de la norme internationale en la matière qui est de 1 enseignant pour 15 étudiants. 4 000 nouvelles places pédagogiques seront réceptionnées cette année. Ce qui portera le nombre de places pédagogiques à 36 650. Il faut souligner, par ailleurs, la cadence soutenue des travaux des chantiers du site de Tamda appelé à recevoir la nouvelle université de Tizi Ouzou. Le campus universitaire de Oued Aïssi est cédé par le rectorat à la direction des œuvres universitaires pour en faire une résidence U. Ce qui va permettre d'héberger un plus grand nombre d'étudiants comme il est de tradition à Tizi Ouzou, étant donné le relief géographique de la région. Si la rentrée universitaire prévue pour le 4 octobre s'annonce sous de bons auspices, il n'en demeure pas moins que la contestation qui a affecté les campus l'année dernière risque de reprendre de plus belle, d'autant que les revendications sociopédagogiques émises par la communauté estudiantine sont toujours pendantes. Y. A.