«Autour de la relation thérapeutique», est le thème d'une rencontre régionale, la première du genre, organisée hier samedi, à Tizi Ouzou, à l'hémicycle Rabah Aïssat de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), par la Société algérienne de psychiatrie (SAP). De la qualité de la relation médecin/malade, dépend, pour reprendre Dr M Boudarène, psychiatre, Docteur en sciences biomédicales, la suite de l'histoire de la maladie et de l'avenir de la santé du sujet. , «Autour de la relation thérapeutique», est le thème d'une rencontre régionale, la première du genre, organisée hier samedi, à Tizi Ouzou, à l'hémicycle Rabah Aïssat de l'Assemblée populaire de wilaya (APW), par la Société algérienne de psychiatrie (SAP). De la qualité de la relation médecin/malade, dépend, pour reprendre Dr M Boudarène, psychiatre, Docteur en sciences biomédicales, la suite de l'histoire de la maladie et de l'avenir de la santé du sujet. Dans sa communication intitulée, la relation médecin/malade, un lien d'efficacité thérapeutique, l'intervenant a considéré que «cette relation, par sa nature même, est au centre de l'acte thérapeutique et de l'efficacité de celui-ci. Si la relation mise en place, en collaboration par le médecin et son patient, et si le projet thérapeutique, co-construit par les deux partenaires, ne sont pas négociés dans un climat d'entente et de confiance mutuelles, l'acte de soin s'en trouve nécessairement amoindri et perd ainsi non seulement toute sa pertinence mais aussi son efficacité. La compétence médicale est toujours, dans ce cas, mise à mal quand l'acte thérapeutique n'est pas définitivement hypothéqué… avec, au bout, l'échec, estime le psychiatre. Pour ce conférencier, l'art de guérir réside dans la relation thérapeutique, tissée patiemment au fil des consultations et du dialogue médecin-malade - un dialogue singulier qui se nourrit de la conscience du premier et la confiance du second. Si le savoir médical donne au praticien les moyens scientifiques pour traiter, avec compétence, la maladie, c'est de la magie du lien de confiance tissé par les deux partenaires, médecin et malade, et de cette alchimie particulière qui s'en dégage que le traitement de la maladie se transforme, comme par enchantement ( ?), en «soins de l'homme» et en guérison, poursuit encore Dr Boudarène qui définit l'art de guérir comme étant ce mélange, avec intelligence et sagesse, savoir et connaissances scientifiques avec le magique d'une relation savamment pétrie tantôt d'empathie et quelquefois de sympathie, tantôt de neutralité bienveillante, de paternalisme ou encore d'autorité… «Prendre soin de l'homme», la raison de la médecine, la mission du praticien. Cet art que l'intervenant a qualifié de «botte secrète» qui ne s'apprend pas sur les bancs de la faculté de médecine mais prend progressivement forme dans l'esprit du médecin en devenir, au contact permanent des aînés. Car, dit-il, «si la médecine est sûrement une science dont les connaissances se renouvellent de façon continue, elle est aussi un art», lequel (art, ndlr) fait la différence entre le médecin qui traite et celui qui soigne. Une distinction de taille que le patient a vite fait de discerner. Traiter c'est bien, soigner c'est mieux. Une vérité qui trouve, donc, toute sa signification dans la construction d'une bonne relation thérapeutique. «C'est aussi le sens et l'objectif que nous voulons donner à cette rencontre régionale», a-t-il conclu. D'autres communications, plus importantes les unes que les autres, étaient programmées durant cette journée, la première du genre, organisée par la SAP à Tizi Ouzou. Dont celle du Pr F Kacha, le président de la SAP sous le thème : «le sens du symptôme dans les thérapies traditionnelles», «Insight et relation thérapeutique», «l'éthique relationnelle en psychothérapie», et autres, «la prise en charge psychologique dans un contexte de psychopathologie économique» et «les piliers de la pratique médicale en Algérie». Notons que cette rencontre régionale dédiée aux jeunes médecins psychiatres et aux étudiants pour les initier à l'importance de leur mission, a pour objectif d'accompagner ces derniers dans leurs premiers pas dans la mission de leur profession. Rabah M.