La restauration des sites et monuments historiques que recèle l'Algérie nécessite une «stratégie à long terme» car il s'agit de «préservation de toute la profondeur historique» du pays, a estimé samedi à Alger l'historien Abderrahmane Khelifa La restauration des sites et monuments historiques que recèle l'Algérie nécessite une «stratégie à long terme» car il s'agit de «préservation de toute la profondeur historique» du pays, a estimé samedi à Alger l'historien Abderrahmane Khelifa Les opérations de restauration des sites historiques devraient s'inscrire dans une «politique durable, non de circonstance», a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse en marge de la rencontre sur le patrimoine archéologique et historique au Centre des loisirs scientifiques de l'établissement «Arts et Culture». Pour ce spécialiste en histoire et archéologie, auteur de plusieurs livres sur des villes algériennes, la protection du patrimoine national, matériel et immatériel, représente un travail «sérieux», «dense» et «de longue haleine», loin de la «précipitation» et du «bricolage». Selon lui, le patrimoine n'est pas un bien propre à des particuliers ou dépendant d'un ministère, mais représente l'histoire et l'identité de tout un peuple, nécessitant une «plus grande prise de conscience» de sa protection et préservation chez les pouvoirs publics et les populations. «Nous avons tout un arsenal de textes réglementant la protection des monuments et sites archéologique, mais nous avons le regret de constater que notre patrimoine n'est pas respecté. La preuve, des monuments ou d'anciennes maisons tombent en ruine ...», a-t-il déploré. Qualifiant le patrimoine de «trésor» légué par les ancêtres, M. Khelifa a appelé à encourager, en particulier, les visites des écoliers aux musées pour les mettre en contact direct avec les différents objets archéologiques reflétant l'ensemble des chapitres de l'histoire de l'Algérie depuis les temps les plus reculés. Abderrahmane Khelifa est natif de Tamda à Tizi Ouzou. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages d'histoire où le patrimoine archéologique des villes algériennes est mis en valeur. «Histoire d'El Djazaïr Beni Mazghanna» (Dalimen, 2007), «Honaïne, ancien port du royaume de Tlemcen» (Dalimen, 2008) qui lui vaudra le 1er prix littéraire du Salon international du livre, et «Cirta, Constantine, la capitale céleste» (Colorset, 2011) comptent parmi ses publications les plus récentes. Agence