Une recherche pareille, de la part d'un jeune architecte en quête de travail dans le domaine de la lutte contre la pollution et la préservation de l'environnement urbain et rural. Selon les conclusions et les 25 recommandations de M. Ben Amara El-Habib. Il a bien voulu nous faire part de ses recommandations formulées lors de sa journée d'étude. Ces recommandations feront l'objet d'une certitude de réussite dans toutes les communes du pays. Néanmoins, les directions de l'environnement de chaque wilaya doivent prendre en considération son projet qui est l'épuration par lagunage. Un grand nombre d'endroits sont touchés par les intempéries. Ainsi, les eaux de pluie lors de chaque hiver débordenten raison des avaloirs qui ne répondent pas aux normes de refoulement sur d'autres canaux par le système séparatif. Le jeune architecte a bien ordonné toutes les procédures déterminant les vecteurs naturels auxquels les nettoyages des oueds se font par biologie (plantes de roseaux). Des explications approfondies reposent sur l'épuration par bassins plantés de roseaux et filtres en gravier : un procédé économique et écologique, simple à exécuter et générateur d'emplois pour la main-d'œuvre non spécialisée. Non consommateur d'énergie électrique, ne demandant pas de maintenance et offrant un espace vert, nécessaire pour faire face à la désertification et à la sécheresse. L'eau traitée est ainsi réutilisée pour l'irrigation, ou les baignades, ou déversée dans la nappe sans risque de pollution. Elle est tout à fait recommandée, et il n'y a pas de risque d'odeurs puisque les eaux passent en dessous de la surface plantée, et ne sont jamais affleurantes à cause des trop-pleins prévus dans les parois étanches du bassin. C'est un procédé dont la technique est connue depuis des siècles. Son application, en Europe surtout, est très répandue, bien que le climat n'y soit pas aussi favorable que le nôtre (soleil). Elle est facilement intégrable dans l'aménagement architectural et urbain et donne un jardin paysager et de l'eau traitée, qui servira pour l'irrigation, le lavage et d'autres utilisations non potables. La technique comprend des travaux d'aménagement paysager, et de plantation de plantes aux vertus antipollution. L'effort vise à remédier au problème de la pollution : en donnant une solution qui pourrait avoir plusieurs avantages, et en résolvant plusieurs autres souci dans la gestion des systèmes urbains, tels l'économie d'eau et d'énergie, la plantation d'espaces verts, le refroidissement du climat, le gain de produit utilisable dans l'agriculture et l'élevage. Ainsi pour trouver une solution avec des moyens rudimentaires au regard du quartier qui a débordé, et déverse ces pollutions sur la voie urbaine, ou celui des bâtiments, dont les conduites d'assainissement des étages supérieurs déversent leurs effluents au rez-de-chaussée. Notre engagement est total quant à la nécessité de régler ces problèmes avec une vision globale, où l'option de l'aménagement écologique est déterminée comme postulat de base dans l'aménagement urbain. La technique remédie aux dysfonctionnements du réseau d'assainissement urbain. La démarche proposée dans le plan de faisabilité de cette technique : des interventions simples, de main d'œuvre qui mobilisera presque 200 personnes, réparties sur une vingtaine de sites, où des phénomènes de débordement de regards ou de conduites non branchés sont signalés. Il sera procédé à des interventions pour aménager un jardin filtrant dans la poche la plus proche possible du point noir du réseau. Un cahier des charges précis inventorie les tâches à exécuter sur la base d'un bordereau simple consistant en les tâches suivantes : construction de bassin et plantations, puis branchement au réseau existant. Il est clair qu'une technique pareille s'intégrera et aurait dû l'être depuis longtemps en milieu rural, surtout avec l'option d'un réseau séparatif et d'un plan de récupération des eaux pluviales. Actuellement, c'est la solution pour toutes les palmeraies du sud du pays avec peu de moyens, que n'importe quelle autre technique électromécanique, qui reviendrait cher et inaccessible avant des années. Cette technique sera celle des chantiers de l'été pour : irriguer la plaine d'Abadla, sauver les palmeraies, sauver les zones humides, lutter contre la désertification… avec des taches simples intégrées dans les divers programmes communaux de développement (PCD), Projet PPDRI, Projet sectoriels. Sauvetage rapide des palmeraies dégradées, signalées par les spécialistes de l'environnement : la technique (gravier+roseaux+plantes), permet non seulement d'épurer nos eaux usées pour d'autres utilisations : irrigation de la plaine d'Abadla, et de toutes les palmeraies pour les sauver de l'abandon auquel l'histoire les condamne, stock d'eau dans des bassins pour natation et jeux d'enfants, alimentation des nappes avec de l'eau traitée, limiter la facture sanitaire et vaincre la sécheresse en milieu désertique. La récupération des crues des oueds, leur stockage par une série de digues et retenues le long des lits d'oued participera à la gestion rationnelle de cette ressource rare en milieu saharien. L'aménagement urbain de nos villes et villages avec l'option de récupération des eaux pluviales et leur traitement par des bassins filtrants plantés de roseaux, signifie la constitution d'un stock, en vue des crises imprévisibles. C'est un plan stratégique intra-muros et extra-muros de toutes les agglomérations. L'aménagement adéquat pour l'évacuation des eaux pluviales est un investissement qui réglera le problème des besoins en eau. Ne dit-on pas que les guerres futures se feront autour de l'eau? Une autre ressource qui est l'élevage de poisson dans la lutte anti-moustiques. Cette technique de bassins offre tout un éventail de filières assez stratégiques comme l'élevage de poissons : le gambusia -prédateur de moustiques, est élevé actuellement à Timimoun. Les matériaux mis en œuvre présentent des qualités environnementales et sanitaires certifiées. En matière de développement à partir des ressources naturelles et des matériaux locaux, c'est la solution idéale, y compris toute la symbolique de la pierre, et de la réconciliation avec la nature puisque ces roseaux et autres plantes se nourriront des matières organiques contenues dans les eaux usées. Aussi la gestion de la qualité de l'air intérieur en développant la filière des plantes anti-CO2. Dans cette technique de plantation de roseaux sur les filtres serait ajoutée celle de plantes utilisées actuellement dans la dépollution de l'air en parallèle avec celle des eaux. La gestion des déchets solides, contenus dans les égouts, est traitée en amont. Ces déchets sont nombreux et variés avec un système unitaire, des dispositifs de séparation des eaux pluviales qui drainent sable et déchets sont prévus par un système de grilles placées dans des endroits précis mobiles par des dispositifs simples. La protection contre la pollution des nappes par ces mêmes dispositifs naturels d'épuration en vue de l'urbanisation de la zone nord de la ville de Béchar. La création d'espaces verts ceinturant les quartiers a un triple avantage : épuration des eaux usées, ceinture de protection contre les vents, espaces de microclimat face aux grandes chaleurs. Des bassins filtrants seront entourés d'une ceinture verte, dédiés à la protection contre les vents dominants et au blocage des sables. L'eau traitée participera à la régénération de la faune et de la flore dans la wilaya. Béchar se dotera de ceintures vertes irriguables par les eaux traitées, et fera ainsi face à la désertification du milieu et à la sécheresse du climat, l'apport d'oxygène de cet ampleur et selon ce plan d'épuration, améliorera l'image et la performance de la ville, et l'attellera au train du développement durable. Béchar se débarrasse de ces eaux usées, et s'offrira du même coup une toilette verte, tout en créant une multitude d'espaces plantés humides dédiés à la récupération d'une denrée rare, et sa réutilisation pour le développement de l'agriculture. Avant cela, les loisirs des jeunes, l'initiation aux sports nautiques, et se dotera d'une série de microclimats qui feront découvrir le printemps à nos enfants dans toutes les communes du pays. Mohammed Smail