L�environnement et toutes ses variantes : eau et pollution, �cologie urbaine et d�veloppement rural, �cologie et technologie de l�environnement et droit de l�environnement et d�veloppement durable, ont fait l�objet d�un s�minaire technique et scientifique qui s�est d�roul�, durant deux jours, les 5 et 6 juin, � l�universit� Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, � l�initiative de la facult� de biologie. Cette rencontre nationale a regroup� de nombreuses personnalit�s de tous les horizons �uvrant dans le domaine de l�environnement. Elle a �t� l�occasion de mettre en relief l�importance du partenariat en �ducation � l�environnement avec les acteurs p�dagogiques, les institutions et les administrations publiques pour �duquer, sensibiliser et informer tout un chacun sur la n�cessit� de la protection de l�environnement en tant que partie int�grante de toute �uvre de d�veloppement harmonieux. Ce s�minaire qui rev�t un int�r�t particulier pour les organisateurs s�est fix� entre autres objectifs de r�unir des comp�tences de diff�rentes institutions nationales pour faire le point sur l��tat des connaissances et confronter leurs r�sultats dans ce domaine, le second objectif assign� est d�associer la soci�t� civile et les entreprises concern�es par les �missions de polluants et pour celles engag�es dans les technologies de lutte contre les nuisances environnementales pour d�battre des probl�mes de l�environnement et de leurs cons�quences sur la biodiversit� et la sant� publique, et envisager des strat�gies diversifi�es pour limiter les impacts. Dans son allocution d�ouverture, le Pr Derridj, pr�sident du comit� d�organisation et doyen de la facult� de biologie, a mis en exergue les multiples facettes de la �Pu Lotion� (lire pollution). �En mati�re de pollution, nous devons tous nous rendre � l��vidence qu�il n�y a pas de fronti�re, aussi bien pour la pollution atmosph�rique que pour la pollution des sols et notre ressource en eau. Les multiples programmes de recherche nous d�montrent constamment les risques majeurs pour les �cosyst�mes�, constate le Pr Derridj qui, aussi, revient longuement sur la gestion des d�chets. Et de s�interroger sur ce que �nous, Alg�riens, avons fait� pour sauver la face. Des constats alarmants fusent alors : �Avons-nous pris conscience de la pollution de nos nappes et celles de nos terrains agricoles ? Avons-nous pr�serv� nos forets et nos cours d�eau ? Allons-nous continuer � constater la disparition des esp�ces v�g�tales et animales et rester sans agir !� Le Pr Derridj estime que le respect de normes environnementales doit �tre le souci de tous ceux qui g�n�rent des d�chets polluants. �La prise de conscience collective, des programmes de vulgarisation pour nos �coliers � la sensibilisation du citoyen et la mobilisation du citoyen aux programmes incitatifs de r�cup�ration des d�chets en encourageant des projets de valorisation seront la cl� d�une meilleure prise en charge des d�chets�. Exemple frappant des eaux pollu�es, le barrage du Taksebt est �s�v�rement� menac� par la pollution. L��tude bact�riologique men�e par F. Boubchir et D. Nessah, a montr� que la qualit� des eaux superficielles est menac�e par la pollution d�origine domestique. Des teneurs en germes pathog�nes exc�dent les normes recommand�es pour l�OMS. Ce probl�me s�aggrave pendant la saison s�che o� le degr� de pollution est plus accentu�. L�absence de stations d��puration pour prot�ger le barrage de cette pollution en serait la cause. L��valuation de l��tat de la gestion des d�chets m�nagers dans la wilaya de Tizi- Ouzou a fait �galement l�objet de l��tude men�e par un groupe de communicants. Parce que les d�chets solides urbains constituent un probl�me de grande ampleur, ils sont � l�origine de la d�gradation de la qualit� de l�environnement et du cadre de vie des citoyens. L�urbanisation effr�n�e, la d�mographie galopante en milieu urbain et rural, le d�ficit en moyens techniques et humains et le manque de civisme de la population ont fait classer le probl�me des ordures m�nag�res parmi les fl�aux sociaux qu�il faut combattre �nergiquement, constatent Oussalem B. et ses camarades. La solution ? Elle r�side dans la conception d�un sch�ma directeur de question des d�chets m�nagers. Dans ce contexte, r�v�lent les communicants, plusieurs �tudes ont �t� faites dans quelques localit�s de la wilaya (DBK, Tizi-Ouzou, L.N. Irathen, A. El-Hammam et Tirmitine) ayant pour but de caract�riser les attitudes, les perceptions et les pratiques des populations envers l�environnement. Les intervenants ont sugg�r� la mise au point de nouvelles strat�gies et politiques plus claires, plus coh�rentes et ambitieuses en mati�re des d�chets m�nagers. Plus qu�une opportunit�, une n�cessit� majeure. Mme Nassira Hamdad a, quant � elle, �lucid� les probl�mes d�effectivit� li�es � la l�gislation environnementale. �Le droit de l�environnement souffre de sa non-application�, dira-t-elle d�embl�e. Quelles soient internes ou internationales, les causes de l�ineffectivit� des l�gislations environnementales sont nombreuses. �Les principes- cl�s du droit de l�environnement restent des notions aux contours encore flous. En Alg�rie, le laxisme et les lenteurs sont l�gion que ce soit pour la ratification des conventions ou pour la promulgation des textes d�application�, explique Mme Hamdad, qui rel�ve aussi le �manque de formation aux m�tiers en relation avec l�environnement�.