Sous l'égide du ministère de la Jeunesse et des Sports, l'Amicale des anciennes gloires de l'équipe du FLN, sous la direction de Soukhane Mohamed, a organisé au centre d'animation de la jeunesse une journée d'information et de sensibilisation sur la formation et la mise en place des écoles de football avec la participation de la Direction de la jeunesse et des sports, des présidents des clubs et des entraîneurs. Nous avons noté la présence de Mekhloufi Rachid, Saïd Amara, Bekhloufi Kaddour, Zouba Abdelhamid, Kerroum Abdelkrim et Khiar Abdelkader. Cette rencontre a permis un riche débat sur la situation actuelle du football algérien et les différentes solutions proposées pour relever les niveaux des différents partenaires (administration, écoles, joueurs et entraîneurs). Dans son intervention, Rachid Mekhloufi a retracé l'épopée de l'équipe du FLN qui a brillé sur tous les stades du monde et qui a été l'ambassadrice de l'Algérie combattante. «La formation de l'équipe en avril 1958 a eu un grand retentissement au sein du peuple Alger et aussi dans les rangs de l'ALN». M. Mekhloufi passe à la deuxième étape, c'est-à-dire la situation après l'indépendance : «Nous avons tenu le flambeau et chacun de nous a pris des responsabilités au sein des clubs avec comme objectifs immédiats l'éducation et la formation. Ce travail a donné de très bons résultats : Zouba gagne avec le MCA la coupe d'Afrique, Kermali : l'équipe nationale junior au quart de finale de la coupe du monde contre l'Argentine ; Arribi coupe d'Afrique avec l'ESS. Aujourd'hui, nous sommes fiers car nous avons inculqué à nos jeunes l'importance de la formation, de l'éducation et des efforts toujours suivis. Nous sommes aussi fiers de nos élèves devenus des vedettes, à l'instar de Madjer, Belloumi, Assad et bien d'autres». A son tour, M. Saïd Amara intervient pour analyser les faiblesses de notre football : «Il faut une véritable politique de jeunes qui comprenne une éducation solide, l'ouverture à travers tout le pays d'écoles de jeunes sportifs, une formation soutenue». M. Zouba : «Depuis 1982, date de la rencontre avec l'Allemagne nous vivons sur des mirages. Le football a régressé et nous avons signalé cette décadence aux autorités compétentes sans résultat. Pourtant, avec une prospection rigoureuse à travers tous les clubs, on obtiendrait un réservoir de jeunes talents. Le meilleur entraîneur du monde n'est pas un magicien et ne peut rien faire de positif si la base est en mauvais état. Pourvu que les échecs répétés serviront de leçons à l'avenir afin que l'équipe retrouve sa fierté d'antan à travers tous les stades». A la fin de cette rencontre, plusieurs points importants ont été retenus : l'ouverture des écoles de football à travers toutes les communes, le choix et la formation des entraîneurs et des éducateurs. Un hommage a été rendu à Benfadah, Ibril et Zitouni. Ces anciens ont drainé les équipes du SCAF et de Aïn Defla.