Le ministère des Ressources en eau et la délégation de l'Union européenne en Algérie signeront, demain, la convention de financement du programme d'appui au secteur de l'eau et de l'assainissement, une action parrainée par la Commission européenne. Cette cérémonie de signature sera rehaussée par des représentants du ministère des Affaires étrangères et celui des Finances. Doté d'une enveloppe de 30 millions d'euros, ce programme intitulé Eau II est considéré comme étant le premier programme d'appui budgétaire sectoriel en Algérie. Pour sa mise en œuvre, le ministère des Ressources en eau et l'Office national de l'assainissement en sont chargés et la durée de sa réalisation s'étale de 2011 à 2014. Il y a lieu de noter que ce programme fait partie d'un éventail de mécanismes utilisés dans le cadre de la coopération européenne avec l'Algérie. Selon la déclaration de la Délégation de l'Union européenne en Algérie, ce programme «vise à accroître son efficacité par une meilleure appropriation de l'appui par le partenaire algérien et son intégration dans les structures nationales en l'occurrence le budget de l'Etat». Une initiative que M. Medelci, ministre des Affaires étrangères, a exhorté à soutenir lors de la tenue du 4e conseil d'association Union européenne-Algérie du 16 juin 2009. Dans ce sillage, le programme Eau II prend appui sur la stratégie intégrée du secteur, des objectifs de performance dans la planification budgétaire, un cadre national de formation de qualité pour les métiers de l'assainissement, une amélioration du contrôle de la qualité de l'eau sur l'ensemble du territoire et le développement d'un réseau digitalisé d'assainissement, et ce, pour aboutir à la mis en place efficace d'un plan national de l'eau et du schéma national directeur de l'assainissement et la mise en place d'une cellule d'audit de performance et d'un canevas des dépenses dans l'optique d'améliorer la planification stratégique et budgétaire du secteur. Aussi, il est attendu de ce programme l'application d'une technologie de pointe dans la gestion du réseau d'assainissement national et la création d'un centre national de formation aux métiers de l'assainissement.