Les services de la Sûreté nationale viennent de mettre hors d'état de nuire 57 bandes de malfaiteurs qui activaient dans le trafic de stupéfiants au niveau de la wilaya d'Alger. En effet, une quantité importante de drogue avoisinant les trois kilogrammes de kif traité, d'héroïne et de différentes substances psychotropes a été saisie en quatre semaines. Selon le bilan du mois d'août sur les activités de police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger, les affaires des réseaux spécialisés dans la commercialisation de toutes sortes de stupéfiants impliquaient 100 personnes dont 92 ont été mises sous mandat de dépôt alors que les huit autres sous contrôle judiciaire. Au cours dudit mois qui a coïncidé cette année avec le mois de Ramadhan, où la consommation de boissons alcoolisées est très rare, voir inexistante dans certaines régions, les drogues prennent plus d'espace dans le milieu délinquant. Les réseaux criminels profitent aussi de cette «pénurie» de boissons alcoolisées sur le marché pour réaliser un meilleur gain dans le commerce de la drogue, voire même spéculer comme cela se passe dans le marché des fruits et légumes durant le mois de carême. Les drogues sont, en effet, «distribuées» dans les quartiers selon la demande de la population délinquante et sa classe sociale, paraît-il. Plus accessible en matière de prix, le kif traité occupe toujours une place importante chez les consommateurs. En effet, durant le mois écoulé, ce sont 2,9 kg de cette substance saisis dans la wilaya d'Alger. Pis encore, de nouvelles substances gagnent du terrain surtout chez les délinquants les plus aisés. En effet, la plupart des saisies opérées par les différents services de sécurité depuis l'avènement de la cocaïne et de l'héroïne à Alger ont été enregistrées dans des milieux et quartiers aisés. Le récent bilan mensuel de la sûreté de wilaya d'Alger fait état de la saisie de 12 g et 58 gélules d'héroïne durant le Ramadhan dans la capitale. Il s'agit, également, de la saisie de 58 comprimés de psychotropes, 30 comprimés d'extasy et 1 186 autres de différentes substances ainsi que de flacons de médicaments stupéfiants détenus illégalement. Encore une fois, la sonnette d'alarme est tirée face à l'ampleur que prend le phénomène de commercialisation et de consommation de drogue dans la société, particulièrement celles de drogues dures.