Les diplômés des écoles supérieurs des enseignants promotion 2011 ont créé une coordination nationale afin de défendre leurs droits. Lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du SNTE à Alger, El-Aïd Berbri, le représentant de la coordination, a présenté une plateforme initiale de leurs revendications. Cette coordination, qui représente entre 18 000 et 20 000 diplômés est sous l'égide du SNTE (Syndicat national des travailleurs algériens). Elle est constituée de membres de moins de 30 ans d'âge et défend les droits des diplômés issus des écoles supérieures des enseignants depuis 2001. Il y a lieu de noter que depuis cette année, ces écoles ont adopté un nouveau règlement de formation relatif à l'accord établi entre le ministère de l'Education et les étudiants de ces écoles. Selon cet accord, les diplômés ont un poste de travail assuré à leur fin du cursus universitaire. Dans leur plateforme, ils appellent à trouver une solution immédiate et en urgence pour les diplômés 2011 dont une bonne partie n'a pas été embauchée, assurer une formation continue pour les diplômés, attribuer une prime de risque pour les enseignants travaillant dans les laboratoires et donner une crédibilité à l'accord établi entre le ministère de l'Education nationale et les diplômés, car selon le représentant de la coordination, la plupart des directions de l'éducation l'ignorent. Aussi, ils refusent d'enseigner dans le primaire alors qu'ils sont formés pour enseigner dans les CEM et lycées. «La méthode d'enseignement est totalement différente dans le primaire et on n'est pas spécialisés pour cela», avance M. Berbri. Autre revendication, celle de trouver une solution radicale pour les enseignants spécialisés en chimie. Le représentant explique que ces enseignants sont recrutés comme contractuels. De son côté, le SNTE a souligné par le biais de son chargé de communication, Abdelhakim Aït Hammouda, que la tutelle est obligée de les recevoir. «Il faut bien menacer parce qu'ils nous ont appris à être méchants pour arriver à nous faire entendre», a-t-il indiqué. Tout en mettant l'accent sur l'importance de revoir et de réviser le statut particulier, il a assuré que le mouvement passera à une autre étape au cas où tous les travailleurs du secteur ne seront pas satisfaits et n'auront pas leur dû.