Photo : M. Hacène Par Younès Djama La Coordination nationale des diplômés des Ecoles nationales supérieures des enseignants (ENS) est née. Lors d'une conférence de presse, animée hier à Alger, le coordinateur national de cette nouvelle entité syndicale, qui a choisi d'évoluer sous la bannière du Syndicat national des travailleurs de l'Education (STEF), Laïd Berbri, a indiqué que le but à travers la création de la Coordination est de défendre les droits des diplômés des six ENS réparties à travers le territoire national. L'idée de créer cette Coordination, qui revendique 18 000 adhérents dans tout le pays, remonte au mois de Ramadhan dernier, lorsqu'un groupe d'anciens étudiants des écoles supérieures a lancé l'initiative via le réseau social Facebook. L'idée a séduit bon nombre d'entre eux qui y ont ainsi massivement adhéré. Ils interpellent le ministère de l'Education nationale en vue de trouver une solution immédiate au problème des diplômés des ENS de l'année 2011 et qui n'ont encore pas été recrutés dans certaines régions du pays, à l'instar de la wilaya de Bouira. Les diplômés des ENS se retrouvent au chômage en dépit de l'existence d'une convention signée entre le ministère de l'Education et les futurs diplômés, à la faveur de laquelle le département de l'Education s'engage à assurer un poste de travail aux diplômés à la fin de leur cursus. Une décision en vigueur depuis 2001. Dans d'autres wilayas, notamment à Tébessa et Constantine, certains exercent en tant que contractuels. Les animateurs de la Coordination soulèvent le cas singulier des diplômés des ENS option chimie. Ils font également état de pressions qu'exerceraient certaines directions de l'Education. Regrettant le manque flagrant d'enseignants en didactique, les diplômés des ENS réclament une prime de risque au profit des enseignants de physique et sciences de la nature et de la vie, appelés à manipuler des produits chimiques dangereux dans les laboratoires. D'autre part, les diplômés des ENS refusent de travailler dans le cycle primaire. Ils dénoncent les pressions qu'exercent certaines directions de l'Education afin d'amener les diplômés à enseigner les élèves du premier palier. «Nous ne sommes pas formés pour cela, se défendent-ils, la méthodologie est totalement différente.» Tout en saluant la venue de ce nouveau-né, le chargé de communication du SNTE, Aït Hamouda Abdelhakim, a appelé le ministère de l'Education à réviser le statut particulier de l'Education. Dans le cas contraire, «nous passerons à l'action et nous nous ferons entendre par tous les moyens.»