Les redresseurs du FLN se défendent dans un communiqué contre l'accusation des autres flnistes d'avoir saccagé le siège de la mouhafadha et d'y avoir volé une grosse somme d'argent. Les faits remontent à mercredi. Le siège du FLN , situé au centre-ville de Boumerdès, a fait l'objet d'un saccage en plein jour et une somme importante d'argent ainsi que des cachets humides ont été subtilisés. La police, arrivée sur les lieux en milieu de journée, a ouvert une enquête. Mais avant même la conclusion des investigations, un doigt accusateur est pointé en direction des redresseurs qui contestent la gestion du secrétaire général, M. Belkhadem. La réaction n'a donc pas tardé. Les redresseurs s'offusquent de telles accusations et les retournent contre les pro-Belkhadem. Il faut savoir qu'à Boumerdès, le rubicon a été franchi il y a déjà longtemps quand une assemblée générale organique s'était terminée en bataille rangée puis une autre fois lorsque l'ex-mouhafedh, devenu député, a giflé un militant. D'ailleurs, les mêmes élus sont en course pour les sièges de députation ou d'élus à l'APW. Certains collectionnent les mandats. Un élu APW assure un mandat qui lui permet d'accéder à un mandat de député qu'il ne lâchera. Cela ne l'empêche point d'être affilié à telle ou telle corporation dont il profite des avantages. En somme, selon l'opinion générale, la députation ou le mandat d'élu est devenu un fonds de commerce. Il est sûr que ces luttes intestines et d'arrière-garde vont s'exacerber à l'approche de l'échéance électorale de 2012. Beaucoup pensent qu'un sang neuf est nécessaire car l'opportunisme s'est érigé en règle. En attendant, les jeunes s'interrogent : mais quand sera-t-ce notre tour ?