Les habitants de la localité dite El Haddadou, dans la wilaya de Chlef, lancent un appel de détresse. Cette agglomération est située à dix kilomètres du chef-lieu de la commune d'El Karimia. C'est-à-dire à l'entrée est du chef-lieu de wilaya. Le calvaire des citoyens est dû au triptyque sempiternel problème de l'eau, du transport et de la santé. Pour faire face au manque d'eau, ils sont contraints de parcourir deux kilomètres. Cette matière vitale n'est pas contrôlée. Ce qui multiplie les dangers des maladies hydriques. Ils charrient différents formes de bidons sur des baudets. Quant à la couverture sanitaire, elle fait défaut. La seule salle de soins existante est fermée depuis 1995. Elle est squattée par des personnes et transformée en un lieu d'habitation. Pour le moindre service, les villageois sont astreints de parcourir vingt kilomètres. Une longue distance pour joindre le centre sanitaire d'El Karimia. Des ruraux livrés à eux-mêmes. La question qui se pose est comment font les malades chroniques, notamment ceux souffrant de diabète ? Sans omettre les femmes enceintes. Sont-ils capable de parcourir toute la distance ? Dans le registre des transports, c'est un autre panorama. Les employés, les écoliers, ou ceux qui veulent se rendre dans la commune, leurs choix se comptent sur les doigts d'une main. Soit ils usent d'un tracteur ou de camionnette. La liste des carences demeure longue. Les citoyens sollicitent les élus pour honorer leurs promesses d'améliorer les conditions de vie, tenues durant les campagnes électorales.