La politique adoptée par la direction de l'Entente de Sétif, celle qui consiste à avoir libéré toute une armada de joueurs, a eu des répercutions sur l'équipe en ce début de championnat professionnel de Ligue 1. Les poulains de l'entraîneur adjoint Kheireddine Madoui, qui assure l'intérim, ont encaissé samedi soir une défaite à domicile face à la JSM Béjaïa. L'équipe chère au président Abdelhakim Serrar est devenue velléitaire pour prétendre jouer cette saison les premiers rôles et entretenir sa supériorité qu'elle possédait par le passé. Pour preuve, sur trois rencontres jouées, elle n'a récolté que trois points, avec des éléments recrutés qui n'ont point donné satisfaction. L'Aigle noir au vu de sa composante cette année, n'aura plus la vitalité d'antan pour bousculer la hiérarchie de l'USM Alger, l'USM El-Harrach, la JSM Béjaïa, la JS Kabylie, le MC Alger… Vraisemblablement, elle jouera ce championnat pour réaliser le maintien. Après le résultat négatif face aux Bougiotes, les fans des Noir et Blanc s'inquiètent déjà de l'avenir de leur club mythique. Une intersaison perturbée L'ES Sétif a connu aussi une intersaison perturbée suite au départ massif d'une armada de joueurs en fin de contrat comme Lemouchia, Hadj Aïssa, Djalit, Yekhlef, Laïfaoui, Hemani, Metref et Chaouchi, la démission du boss sétifien du poste de président de l'équipe amateur et enfin l'élection du président Hacène Hamar qui a pris le relais en fin de saison. Ce dernier s'est vu d'ailleurs sanctionner par la Ligue de football professionnel pour une durée de deux années. En plus, il y a eu ce recrutement mi figue mi raisin. Tous ces ingrédients vont être saucés par le départ du coach français Castellan qui, semble-t-il après un mois de travail, a pu constater l'insuffisance du groupe, précisant «les objectifs de la direction du club ne peuvent pas se réaliser au vu de la composante humaine qui représentera le club durant cette saison sur le terrain». Alain Geiger à la rescousse Après le départ de Castellan, les avis des membres de la direction du club étaient partagés. Certains voulaient opter pour l'ex-coach de Sétif, Zekri Noureddine, d'autres pour le coach suisse Alain Geiger alors que deux autres membres ont porté leur choix sur l'ancien entraîneur du MC Alger Enrico Fabbro. Et voilà que ceux qui ont entamé des discussions individuelles avec ces entraîneurs se voient piégés. Le choix final s'est porté sur l'ex-entraîneur de la JSK, Alain Geiger, un choix qui n'a point fait l'unanimité au sein de la direction du club, ce qui engendra encore des scissions. Le coach aura, à coup sûr, du pain sur la planche pour remettre sur rails le club où beaucoup de lacunes ont été observées (automatisme, cohésion, affinité…) et l'apport du douzième homme qui sera indispensable pour relever le défi pour un avenir prometteur de ces jeunes louveteaux. Un grand chantier attend le Suisse Alain Geiger. Où sont les fruits du centre de formation ? Annoncé pompeusement durant plusieurs années, aucun blé n'a germé du centre de formation, jusqu'à ce jour. Au contraire, une grande déperdition a été recensée et aucun élément n'a pu endosser le maillot de l'Aigle noir tellement hypothéqué par cette armada d'éléments qui chaque fois changent de club. C'est comme on dit, une politique de tape à l'œil. Issaâd Bourahli, directeur sportif Le président de la SPA Black Eagles vient de désigner l'ancien joueur Issaâd Bourahli au poste de directeur sportif. Son expérience sera bénéfique pour les nouvelles recrues, un choix bien accueilli au milieu des fans. Le renard des surfaces entamera sa mission lors de la prochaine journée face à l'USMH. L'Entente, cet ogre ne fait plus peur même à domicile. La stabilité est l'un des paramètres qui a engendré ce doute qui s'installe au niveau du groupe, de la direction et des supporters.