Algérien et initiateur de kowat alrami en Algérie, Mohamed Mostfaoui nous présente cette discipline pas comme les autres. La Nouvelle République : Comment votre histoire a-t-elle débuté avec kowat alrami ? Mohamed Mostfaoui : Je me suis intéressé à cette discipline depuis octobre 2008, ce qui s'est traduit par une prise de contact avec le Dr Walid Kessas, le fondateur, qui s'est montré très intéressé de venir en Algérie pour un stage. Malheureusement, à défaut de moyens financiers, cela n'a pas pu se faire. Puis en 2010, je suis parti au titre de superviseur avec l'homologation algérienne en Iran pour le championnat. Cette année là, l'Algérien Herkass avait réussi à décrocher une médaille. Qu'est-ce qui a nourri votre attraction envers cette discipline ? Mon intérêt envers ce sport s'est fait en raison de sa nature puisque c'est un sport de combat et en premier lieu arabe. De plus, il est simple et efficace. Il faut savoir que ma découverte de cette discipline s'est faite bien avant octobre. J'ai déjà fait du full contact, karaté et toute la discipline «self défense», que j'avais trouvée facile. Ce qui m'a poussé à chercher au delà. Par la suite, j'ai pris contact avec Kessas qui était impressionné par ma maîtrise et m'a beaucoup aidé. A ce jour, je suis le premier vice-président de la Fédération arabe de kowat alrami. Qu'en est-il de la réalité de kowat alrami dans notre pays ? Il faut l'avouer, nous avons eu beaucoup d'embûches pour créer une ligue bien propre à ce sport dans notre pays. Nous avons vécu un véritable parcours de combattant pour arriver à la situation actuelle. Tout d'abord, en prenant contact avec le ministère de la Jeunesse et des Sports pour la création de la fédération, on nous avait demandé de leur remettre une liste contenant un certain nombre d'associations. Chose qu'on avait faite, puisqu'on leur a remis une liste comprenant 10 associations. Ensuite, ils nous ont dit non et qu'il en fallait 15, comme on avait 18 associations nous leur avons remis la liste nécessaire. Nous avons constaté que nous sommes bien les seuls auxquels on a refusé la création de la ligue. Sachant que nous avons tout fait dans les normes établies par la tutelle. Quand nous sommes partis voir la direction de la jeunesse et des sports (DJS), on a eu une réponse négative, ce qui nous a poussés à aller voir la Fédération des arts martiaux pour avoir l'avis de conformité technique demandé par la DJS, malheureusement nous avons été victimes de la bureaucratie de l'administration algérienne. Nous avons même demandé au fondateur Dr Kessas d'envoyer une lettre à la fédération afin de nous faciliter la tâche, et les écrits existent. Enfin, la ligue a vu le jour en janvier 2011 et son siège se trouve à la salle des sports de Boudahdir dans la commune de Bachdjarah.