Mohamed Mostfaoui, Boudjemâa Zerouk et Allel Sahraoui étaient des fedayin pendant la révolution 1954 et veulent aujourd'hui sauvegarder leurs témoignages en les inscrivant dans un livre d'histoire. Mostfaoui, responsable du groupe, a intégré les fedayin en 1957 avant d'être appelé par l'administration coloniale au service militaire. Après l'aval de son responsable, Abdelmalek Bidi, Mostfaoui entama son service militaire en France en compagnie de près de 150 éléments algériens. Là-bas, à Tours, au département d'Indre-et-Loire, les appelés algériens ont recouru aux mouvements de grève pour défendre leurs droits avec les appelés français. De retour en Algérie, en 1958, Mostfaoui a tenté, en vain, de tisser des liens avec des groupes de fedayin. Il a fallu attendre 1960 pour qu'un groupe de fedayin se constitue à El Harrach, à Alger, autour du noyau Boudjemâa Bekkari. Zerouk Boudjemaâ et Allel Sahraoui ont continué leur mission jusqu'à l'indépendance en assurant un souffle long et dur à la révolution. Mostfaoui, lui, a rejoint le maquis en 1961 jusqu'à l'indépendance. Aujourd'hui, ces trois hommes se réjouissent de leur passé glorieux et envisagent de l'inscrire dans la postérité pour les futurs générations.