Que fait-on de l'argent public injecté dans le football ? Une question qui normalement ne se pose pas tant la réponse est connue de tous mais c'est juste pour dire que non seulement cette argent prend souvent des chemins sinueux et interlopes mais aussi il alimente la violence dans nos stades et les guerres entre les dirigeants. Evidemment au détriment du football. Autrement dit, au lieu que cet argent contribue à développer le football, il concourt à sa descente aux enfers. Personne ne peut prétendre le contraire car dans nos stades on voit tout sauf l'essentiel. On assiste à toutes les rencontres sauf à celle du football. D'ailleurs, ce n'est plus qu'un secret de polichinelle que cet argent est jeté par la fenêtre et qu'il est utilisé à régler des comptes entre dirigeants ou supporters que de servir le football. La preuve par neuf, ce football est loin de répondre à l'attente de ses mordus. Il faut juste lorgner du côté de l'équipe nationale pour comprendre l'étendue du drame. Rares sont les joueurs locaux qui sont sélectionnables en équipe nationale. En d'autres termes, et malgré l'argent colossal injecté dans le football, on n'arrive pas à former des joueurs aptes à enfiler les couleurs nationales. N'est-ce pas une preuve cinglante ? Le comble, c'est que les responsables de notre football tiennent un tout autre discours, inintelligibles chez les puristes, mais qu'ils veulent à tout prix faire avaler à l'opinion publique. Il n'est pas un seul mordu de la balle ronde qui avale des sornettes ou qui se fait avoir par ce genre de discours, désuet il faut le dire. Car le terrain parle de lui-même. Depuis presque trois décennies, l'Agérie n'a formé ni des Madjer ni des Belloumi. Il est temps de revoir la copie et de mettre le holà à la gabegie sinon notre football ne relèvera jamais la tête et ne la sortira jamais de l'eau. L'argent doit aller là où il faut qu'il aille et nulle part ailleurs.