Rien ne va plus à l'USM Annaba tant en termes de club sportif du championnat de Ligue 2 qu'en société sportive par actions. Et c'est peu dire au regard de ce club qui prend de l'eau de toute part et dont l'avenir en championnat national de 2e division est sérieusement hypothéqué une année à peine après avoir quitté la Ligue 1. Après un début de saison et une série de contre performances avec ce dernier week-end, le nul enregistré à domicile face à une bien modeste équipe de l'AB Merouana, la situation a atteint le point de non retour. Elle l'est d'autant plus grave que l'actuel président du club continue de souffler le chaud et le froid. C'est le cas de le dire à l'écoute de sa déclaration faite à la presse quant à son imminent départ, suivie le lendemain par une autre du genre : «Le wali a rejeté ma démission». Puis il y a eu celle où Menadi affirme à qui veut bien l'entendre : «Je reste jusqu'à l'arrivée d'un repreneur. Cependant, j'ai décidé de ne plus m'intéresser de prés ou de loin au sort de l'équipe». Cette situation véritablement ubuesque a entraîné la formation annabie à la toute dernière place du classement général d'où, en l'état actuel des choses, elle ne pourra pas s'extirper. D'autant que certains individus inconnus de la place sportive annabie jusqu'à l'avènement de Menadi et du riche sponsor franco-indien ArcelorMittal, multiplient les magouilles. Sa présence ne semble pas gêner des investisseurs qui se sont inscrits sur la liste des repreneurs. «Du moment où nous serons les principaux actionnaires, nous n'admettrons aucune présence de ceux qui ont pris l'USM Annaba pour une vache à traire. Nous l'avons dit, nous le réitérons. Nous sommes prêts à investir les moyens financiers nécessaires pour sauver l'USM Annaba. Dés que Menadi décidera de céder ses actions au montant qu'il a investi dans le capital social du club conformément à un acte notarial, nous interviendrons. Nous avons déjà 300 millions de dinars prêts à être injectés dans les caisses du club. Mais il faudrait que cela se fasse rapidement pour prétendre sauver le club d'une autre relégation», a indiqué Hamed Abderazak qui affirme agir au nom d'un puissant groupe industriel. Rappelons que bien qu'il ait enregistré d'autres noms sur la liste des actionnaires, Aïssa Menadi reste le seul et unique propriétaire du club usmiste d'Annaba. Il est le seul à avoir versé les 20 millions de dinars d'actions qui forment le capital de la Société par action. Il se trouve que certains prétendus actionnaires de la SPA USM Annaba ne sont rien d'autres que des individus occupant majoritairement des postes de travail précaires à la direction du club. Il est de notoriété qu'ils arrivent difficilement à boucler leurs fins de mois. Par ailleurs, quelque soit le niveau de responsabilité des institutions de la République, nul ne peut interférer et encore moins, au titre de puissance publique, ni apporter un concours financier participatif au capital social. Un véritable casse-tête tant pour les joueurs qui n'ont pas perçu leur salaire et pour Kamel Mouassa, le nouvel entraîneur qui a suppléé au départ de Khaled Lounici. Celui-ci est resté à la barre technique usmiste l'espace de 2 matchs ponctués par 2 défaites. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que la FIFA décide sans possibilité d'appel, que Belhout l'entraîneur, remercié il y a quelques années par Menadi, mérite d'être conséquemment dédommagé par l'USMAn. L'institution internationale du football a argumenté le licenciement abusif de l'intéressé. Une affaire qui pourrait coûter à l'USM Annaba plusieurs dizaines de millions de dinars. Tout autant d'ailleurs que les multiples vols de frigidaires, climatiseurs et autres équipements et ameublements sur lesquels, certains ont fait mains basses. C'est pourquoi, il est grand temps que les décideurs locaux réagissent et prennent sérieusement en charge la dernière opposition des investisseurs représentés par Hamed Abderazak. Cependant, ces investisseurs potentiels avancent comme condition préalable, l'annonce officielle du départ de Menadi et son entourage de l'USM Annaba. L'USM Annaba étant une SPA, envisager sa gestion par un directoire serait une aberration.