Le Fonds de la zakat se porte bien, selon Mohamed Aissa, directeur de l'orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses, qui intervenait sur la Chaîne III de la Radio nationale. Il en donne pour preuve le fait qu'il soit passé de 110 millions de dinars collectés en 2003, année de sa création, à 1,1 milliard de dinars, collectés cette année. Autre preuve qu'il avance : en 2004, une centaine de micro entreprises ont été créées à l'aide du Fonds de la zakat ; en 2010-2011, ce sont 1 820 projets qui ont été lancés, le total atteint actuellement 8 580 micro entreprises dont 60-65 %, fait-il remarquer, ont généré des emplois, des revenus et ont intégré l'économie nationale. Il explique que le Fonds de la zakat fournit l'apport initial aux jeunes sans ressources qui veulent créer leur propre activité dans le cadre du dispositif institutionnel d'aide à la création d'entreprises. Il s'agit, dit-il, de prêts sans intérêts accordés après expertise de la banque Al Baraka qui décide si le projet est fructueux. Le remboursement des prêts alimente le capital de roulement du Fonds de la zakat qui est de 2 milliards de dinars, fait-il savoir. Sur les 1,1 milliard collecté, 50% est versé aux nécessiteux à l'occasion de chaque fête du Mawlid Ennaboui, sur la base de 20 000 à 30 000 DA par famille, souligne M. Aissa. Il ajoute que les cadres du ministère des Affaires religieuses n'interfèrent pas dans la constitution des listes de bénéficiaires, ce sont des commissions de wilayas, souligne-t-il, constituées de donateurs qui établissent la liste des nécessiteux bénéficiaires et ceux-ci reçoivent par virement postal leur argent pour éviter tout risque de geste perçu comme humiliant par les nécessiteux. Il annonce une nouvelle gestion du Fonds de la zakat avec l'aide des experts financiers et des économistes pour réajuster cette gestion et faire fructifier le Fonds. Il annonce également la création d'une commission nationale de la zakat avec la participation des autres départements ministériels concernés par cette question. M. Aissa a évoqué également la situation du personnel des mosquées, rappelant que tous ceux qui exercent dans la mosquée, de l'imam jusqu'au gardien, reçoivent une formation. A propos de la situation de la religion chrétienne et des églises en Algérie, elles doivent, dit-il, être conformes à la loi sur les lieux de cultes, faisant observer que même des mosquées ont été fermées quand elles n'étaient pas conformes à la loi.