«La reprise des ouvrage agressés dans leur état initial, soit par les déplacements ou reprise en souterrain, nécessite des moyens financiers importants estimés à 2 864 millions de DA» a indiqué Redha Yacine Redhouane, le PDG de la Société de distribution d'électricité et du gaz du centre (SDC), lors de la conférence de presse consacrée au bilan d'activité 2010. Après une intervention préliminaire, le responsable de la SDC, dont le champ d'action couvre 12 wilayas du centre du pays à l'exception de la capitale et des wilayas de Tipasa et Boumerdès, a abordé les volets relatifs à la perte d'énergie, à l'exploitation de l'électricité et du gaz, aux travaux d'investissements, etc. A propos du délestage qui met toujours en cause l'entreprise, le premier responsable de la SDC estime que le zéro incident n'existe pas, en expliquant que les coupures sont la plupart du temps dues aux aléas climatiques, à la vétusté du réseaux et surtout aux agressions des ouvrages. Concernant ces dernières, il ne manquera pas de souligner que durant l'année 2010, 1 303 incidents dans le réseau de gaz ont été enregistrés, privant ainsi 24 499 abonnés de cette énergie. En soulignant que les wilayas de Tizi Ouzou, Médéa, Djelfa et Bouira se distinguent par leur nombre élevé d'ouvrages agressés, Redha Yacine Redhouane a appelé les directions concernées à prendre toutes les dispositions nécessaires pour pallier à ce phénomène alarmant qui fragilise les réseaux gaz et électricité. A propos des créances, le premier responsable de la SDC s'est félicité de la diminution des créances qui s'élèvent à 8 237,56 milliards de DA, soit une diminution de 4% par rapport à l'exercice précédent. Sur une question qui relève de l'éventuelle augmentation des tarifs de l'énergie, le PDG de la SDC a déclaré que les tarifs sont gelés depuis 2007 par l'autorité de régulation. Il estime que son souci demeure le développement et la fiabilité du réseau ainsi que la qualité de service. «Pour arriver à cet objectif, il y a lieu de renforcer le réseau avec de nouvelle lignes et la création des postes», a-t-il indiqué, néanmoins, cet objectif reste selon lui difficile à réaliser devant les obstacles majeurs qui influent négativement sur les délais de réalisation comme l'opposition des citoyens aux passages des conduites de gaz ou des lignes électriques, les difficultés d'avoir les autorisations pour les travaux de raccordement, l'absence d'assiettes de terrain, l'absence des gaines techniques pour gaz dans certaines immeubles et les plans de masse qui ne reflète pas à la réalité. Cette rencontre avec la presse nationale a coincidé avec le lancement de la campagne de sensibilisation des citoyens sur les risques à éviter. En conclusion, le PDG de la SDC a déclaré que l'objectif de son entreprise est de couvrir 40% des abonnés, d'ici l'an 2030, au réseau de l'énergie renouvelable. «Un réseau a déjà commencé à produire de l'énergie à partir de la centrale de Hassi R'mel, alors que d'autres sont prévues dans le sud du pays.». Selon lui, la production photovoltaïque devra atteindre 1 000 MW pour pouvoir couvrir les besoins en matière d'énergie surtout dans les régions du Sud.