Trois courts métrages ont été projetés dimanche à la Cinémathèque d'Oran dans le cadre du Festival d'Oran du film arabe (FOFA) traitant des thèmes sociaux et des croyances et légendes populaires. L'assistance a été emportée dans un univers de mythes populaires à travers le film algérien Djinn de Yasmina Chouikh, qui relate l'histoire d'une fille, Anbar, défiant un djinn voulant l'habiter à cause de son attachement aux coutumes et traditions de sa société. Les faits se déroulent dans le palais d'une oasis à Taghit, dans la wilaya de Béchar. Cet espace naturel pittoresque scénique imprègne une vitalité au film et met en exergue le patrimoine musical local. Un des participants décrit ce patrimoine comme un poème cinématographique. Le film marocain Click et déclic (12 minutes), réalisé et écrit par Abdelillah El Djohari, a traité de la croyance ancrée dans l'esprit de certaines personnes que «l'image et la photo sont des maléfices du diable», selon le synopsis du film. Le héros du film, qui a foi en cette croyance, est mis à l'épreuve au moment où il décide d'effectuer son pèlerinage. Il a besoin d'un passeport et se trouve forcé de se faire photographier. Le court métrage Wink du réalisateur saoudien Abdel Aziz Najim est également entré en lice. Ce film, dans lequel participent quatre acteurs, raconte l'histoire d'un jeune à la recherche de son ami qui s'est retiré de la société... A noter que cette cinquième édition du FOFA enregistre la participation de 22 courts métrages en lice de cette session dont le jury est présidé par le cinéaste algérien Abdennour Zahzah en compagnie du cinéaste mauritanien Mohammad Abderrahmane, Ahmed Salem Lahi et l'écrivain et réalisateur soudanais Tallal Afifi.