En cette période glaciale, des êtres humains sans domicile fixe vivent dans la rue à la clémence de la dureté du temps. Privés d'un toit, ces malheureux s'abritent contre les murs des mosquées, les portes des grandes surfaces et se cachent dans les caves de bâtiment pour échapper aux vents violents, aux pluies diluviennes et aux chutes de neige. En effet, des vieillards, des femmes, des jeunes, des enfants et des malades mentaux se trouvent sans abri et vivent dans la rue. Pendant la journée, ces malheureux essayent de trouver la chaleur dans les cafés maures et les grandes surfaces pour les hommes et dans les hammams pour les femmes. Mais ils seront à chaque fois mis à la porte par les propriétaires des lieux. Le grand cauchemar commence pour cette catégorie de personnes à la tombée de la nuit. Tout le monde rentre chez soi et ces malheureux restent seuls dans la rue. Certains passants essayent de venir en aide à ces misérables en appelant la Protection civile, mais la réponse de leur interlocuteur est décourageante : «O.K., on peut intervenir pour évacuer les SDF, mais dites-nous où nous pouvons l'emmener». La prise en charge de ces malheureux est avant tout un acte humanitaire sinon cela peut être considéré comme une non-assistance à personne en danger.