C'est l'hiver, et le froid glacial avec, mais où sont passés les sans-abri ? Le froid a contraint les citoyens à chauffer davantage leurs foyers. La nuit venue, la température baisse parfois en-dessous de zéro obligeant les citadins à se couvrir plus. Dehors, une catégorie de personnes, erre dans les ruelles des villes et ne trouve aucun abri pour se protéger ni de se nourrir aussi. Ce sont les sans-abri qui affrontent le mauvais temps et la faim, attendant des aides caritatives qui n'arrivent toujours pas. Les jours passent et se ressemblent pour les personnes de cette tranche, mais sans que leur situation ne s'améliore. A Khemis Miliana, des femmes avec leurs enfants allongées sur le trottoirs, recouverts de cartons et de nylons tendent la main en vain, d'autres accompagnées de leurs bébés, et enfants en âge de scolarisation. Mais qui est responsable de tout ça ? Et où sont les services de la DAS ? D'ailleurs existe-t-il une direction pour la protection de ces cas sociaux ? Et pourquoi les premiers responsables des communes ne réagissent pas ? Pendant la journée, les sans-abri essayent de trouver un coin pour réchauffer leur corps gelé par le froid glacial de la nuit. Ils s'abattent auprès des cafés, des restaurants ou des bains maures, mais étant indésirables, ils finissent par être mis à la porte. Dans la soirée, les miséreux se précipitent pour se préparer au cauchemar de la nuit et partent à la recherche d'un endroit chaud pour se protéger du froid, utilisant tous les moyens de bord. Même les malades mentaux dorment à la belle étoile dans ces moments difficiles alors que la logique indique tout à fait le contraire. Ils devraient être dans des hôpitaux ou des centres spéciaux. L'année dernière, à travers la wilaya, plusieurs sans-abri ont été retrouvés sans vie au lever du jour. Les associations caritatives ne se manifestent que lors des célébrations des fêtes nationales, ou religieuses "Eh oui ! c'est le made in Algeria", affirme un jeune homme. Alors les élus censés représenter et défendre les citoyens semblent préoccupés par d'autres affaires peut-être plus importantes que ces malheureux SDF. Venir au secours des sans-abri ne demande pourtant pas grand-chose, il suffit simplement de faire preuve d'humanisme. L'exemple a été donné par une poignée de jeunes commerçants de la wilaya de Aïn Defla qui ont déclenché une opération humanitaire pour voler au secours des sans-abri de cette ville ainsi que les appels sans cesse des imams à travers les mosquées pour venir en aide à cette catégorie oubliée. Le Croissant-Rouge doit organiser des sorties nocturnes à travers l'ensemble des quartiers de la ville pour récupérer ces sans-abri et les héberger dans des locaux. Dans chaque région du pays, des opérations similaires pourraient avoir lieu, il suffit simplement que les ministres concernés donnent les instructions nécessaires pour déclencher un plan de évacuation et secours.