En hiver, le sort des sans-abri est �voqu� ; la saison vient � peine de commencer que d�j� la mairie et la DAS annoncent un dispositif pour reconduire l�h�bergement des SDF qui n�ont nul endroit o� se r�fugier. Les pouvoirs publics feignent de croire que la question de l�errance dans la rue des SDF ne se pose qu�en hiver, mais il y a aussi des SDF qui disparaissent le reste de l�ann�e. Chaque hiver, c�est le m�me d�cor dans les principales art�res de la ville, sous les arcades et cages d�escalier des �difices publics, des personnes d�munies, des vieux et des jeunes, sont allong�s � m�me le sol glacial et dorment sur des cartons d�emballage. Le Samu a accueilli 18 personnes des deux sexes, mais il est difficile de conna�tre leur nombre exact tellement ils changent souvent d�endroit. Une �quipe sillonne la ville jour et nuit pour rep�rer cette frange de la soci�t� qui refuse souvent l�aide et l�h�bergement. La souffrance qu�endurent les sans-abri dont le nombre ne cesse de cro�tre devraient �tre prise en compte par l�Etat et des organisations tels que le Croissant- Rouge. Les mendiants que l�on voit qu�mander le jour et se recroqueviller la nuit dont la plupart n�est pas en possession de ses facult�s mentales et m�me physiques, ainsi que les alcooliques mais aussi des femmes divorc�es ou veuves rejet�es par leur famille et qui finissent sur les trottoirs, cette cat�gorie a aussi besoin d�un soutien mat�riel. Il y a aussi ces expuls�s des toits qui vivent dans des situations �pouvantables dans la rue, d�autres encore qui ont pr�f�r� squatter les buanderies dans les terrasses ou chez des proches, le temps que leur demande de logement ou de recours soit examin�e par les services concern�s.