Pour payer l'amende qui lui a été infligée par la justice suite à une affaire de vol, A. M. s'adonne au trafic de drogue et autres psychotropes. A. M, un homme de 43 ans, habitant Meurad, dans la wilaya de Tipasa, a été arrêté dernièrement en possession de 83 comprimés de psychotropes et un gramme de kif traité. «Suite à des informations parvenues au service de la police judiciaire de la sûreté de daïra de Hadjout, un barrage a été érigé au niveau de l'entrée est de la ville, sur la route menant vers El Affroun. Dans un bus, les éléments de la police ont découvert chez l'un des passagers, dont l'identité a été auparavant signalée à la police, 8 plaquettes de comprimés de psychotropes, connus dans le milieu de trafic de stupéfiants sous l'appellation de Madame Courage, un gramme de kif, trois comprimés à effet hallucinogène ainsi qu'une somme de 6 600 DA, selon une source policière. Au cours de son interrogatoire, A. M. aurait avoué que son dealer habite El Affroun, wilaya de Blida. La fouille du domicile de ce dernier n'a abouti à aucune saisie ni indice l'impliquant dans l'affaire et son casier judiciaire est vierge, affirme la même source. Quoi qu'il en soit, le plus drôle dans l'affaire est lorsque les enquêteurs ont demandé à A. M. pourquoi il s'adonne à ce type de trafic interdit par la loi et franchement nuisible pour la société. En guise de réponse, le dealer sans sourciller leur a déclaré : «Avec l'argent de la vente de psychotropes, je compte payer l'amende infligée par la justice suite à un vol que j'ai commis.» A. M. a été présenté au procureur de la république près le tribunal de Hadjout qui a ordonné sa mise sous mandat de dépôt. «Dans les pharmacies, la vente de ce type de médicaments (psychotropes), qu'on délivre sur prescription médicale, le pharmacien le consigne scrupuleusement sur un registre. Ce médicament coûte en moyenne 400 DA, alors que les dealers le vendent illégalement 800 DA le cachet. Ceci donne une idée sur les profits qu'ils engrangent sur le dos des jeunes inconscients des dangers qu'ils encourent en consommant ces produits», s'insurge un sexagénaire en écoutant le récit de la présente affaire.