L'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi, à Châteauneuf, a vécu avant-hier la sortie de trois nouvelles promotions de commissaires principaux et lieutenants à orienter vers les différentes unités territoriales en renfort des rangs de la Sûreté nationale. La cérémonie à laquelle ont assisté des représentants du gouvernement, des autorités militaires et civiles et un nombre important de cadres de la Sûreté nationale en présence également des familles des nouveaux officiers, a été aussi l'occasion pour réitérer la nécessité de préserver davantage la sécurité du territoire, du citoyen et de ses biens avec l'application rigoureuse de la loi tout en privilégiant la bonne conduite et la proximité avec les citoyens dans l'exercice des différentes missions sur le terrain. C'était au centre de l'allocution du directeur de l'école, le commissaire divisionnaire Farid Chibout qui a, également, indiqué, qu'il s'agit des avant-dernières promotions pour les lieutenants ayant reçu une formation de 18 mois en attendant la dernière promotion du genre qui sortira à la fin du mois de l'Ecole de police de Soumâa à Blida. Désormais, toutes les promotions de la Sûreté nationale suivront une formation de 24 mois, soit six mois supplémentaires ; une durée définie par les réformes engagées par le nouveau patron de la police, le général-major Abdelghani Hamel. L'autre nouveauté concernant les promotions sortantes est la formation de base de dix mois pour 39 éléments reçue à l'Académie interarmes de Cherchell, ce qui diversifie et renforce à la fois leurs acquis, notamment en matière d'armes. «Il s'agit d'une optique hautement stratégique», dira le directeur de l'école. La cérémonie a concerné la 14e promotion de commissaires principaux au nombre de 50, la 15e promotion de lieutenants hommes au nombre de 419 et la 8e promotion de lieutenants femmes au nombre de 61. Cette dernière catégorie semble s'élargir davantage montrant l'intérêt qu'accordent les diplômées universitaires à intégrer ce corps de la sécurité et ce, à travers tout le territoire national. «Nous comptons de plus en plus de candidates aux concours de recrutement à travers les 14 écoles de police du pays. De plus en plus nombreuses à intégrer les rangs de la Sûreté nationale, elles reçoivent la même formation que les hommes et occupent les mêmes postes. D'ailleurs, nous avons constaté des résultats très positifs chez nos policières sur le terrain», a affirmé, lors d'un point de presse tenu en marge de la cérémonie, le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, responsable de la communication à la DGSN. Pour sa part, le directeur de l'école, le divisionnaire Chitoub, a souligné que son institution n'émet aucune réserve lors du recrutement de l'effectif féminin et n'épargne aucun effort à encourager les jeunes universitaires à intégrer le corps de la police. Il a ajouté que tout dépend des postes budgétaires accordés par la loi de finances. A noter, par ailleurs, que les nouvelles promotions sorties de l'Ecole supérieure de police ont été baptisées au nom du martyr du devoir, le commissaire Mohamed Merrissi, né en 1953, intégrant le corps de la police en 1985, enregistrant un parcours plein de réussite depuis 1886 en occupant des postes aux sûretés urbaines de Chlef et d'Alger avant de tomber en martyr dans la lutte antiterroriste, le 8 mars 1994 à Dar El-Beïda. Sa famille a assisté à la cérémonie de sortie des nouvelles promotions et a été accueillie par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et de la DGSN.