Celui qui a volé la vedette sur le tapis rouge et sur scène, dimanche soir, aux Golden Globes, c'est le chien Uggie. Malheureusement pour lui, il n'existe pas de catégorie animalière. Cela n'a pas empêché The Artist de repartir avec trois trophées (sur six nominations) : meilleure comédie, meilleure bande originale pour Ludovic Bourse et meilleur acteur comique pour Jean Dujardin. Michelle Williams s'impose chez les femmes pour la comédie musicale My week with Marilyn (7 mars en France). Du côté des seconds rôles féminins, Bérénice Bejo n'a rien pu faire face à Octavia Spencer. En cette veille de Martin Luther King Day aux Etats-Unis, sa victoire, pour son rôle de domestique dans The Help, revêt une signification particulière. Le réalisateur de The Artist, Michel Hazanavicius, voit le Globe du meilleur réalisateur aller à Marty Scorsese, pour Hugo Cabret, qui offre sans doute la plus belle 3D depuis Avatar. Le triomphe de The Descendants de George Clooney Dans la catégorie drame, c'est le film doux-amer d'Alexander Payne qui repart avec la récompense suprême. The Descendants (25 janvier en France) permet également à George Clooney de rafler le Globe du meilleur acteur dramatique. Chez les femmes, l'inamovible Meryl Streep s'impose pour la 9e fois, grâce à une performance et à un accent british aussi impeccables que sa perruque de Margaret Thatcher dans The Iron Lady (La dame de fer, 15 février en France). Sans véritable opposition, Les aventures de Tintin dominent en animation. De quoi consoler Spielberg de la médiocre performance de son film au box-office américain (70 millions de dollars de recettes, contre 280 millions dans le reste du monde). Woody Allen ne s'est pas déplacé pour recevoir le Globe du meilleur scénario pour Midnight in Paris. Enfin, Une séparation (Iran), darling des critiques, remporte le trophée du meilleur film en langue étrangère. The Artist connaîtra-t-il le même succès aux Oscars ? Réponse le 24 janvier pour les nominations, et le 26 février pour la cérémonie reine.