Comme partout ailleurs, la ville de Annaba n'est pas épargnée par le phénomène des vols. Les vols à la tire sont devenus monnaie courante au niveau des stations de bus. Les stations d'El-Bouni, Oued Aneb, Hadjar Ediss, Sidi Amar, Rarraza et autres endroits sont devenues des lieux de prédilection des voleurs malgré la vigilance des services de l'ordre public. C'est, constate-t-on, durant les heures de pointe que les actes de vol à la tire sont le plus souvent signalés. A l'exemple de cette vieille dame qui au moment d'emprunter un minibus parmi une foule impressionnante s'est aperçue de la disparition de son porte-monnaie. Le vol s'est produit lundi en fin d'après-midi. Les auteurs du forfait se sont noyés dans la foule laissant la malheureuse victime dans un désarroi absolu. Un phénomène qui désormais fait partie de nos mœurs et que l'on explique par l'exclusion scolaire, sociale, la mal vie, le chômage… A cela s'ajoute le vol à l'arrachée. Nombreuses sont les femmes qui ont eu à faire à ce genre de forfait. La perte de leurs colliers et autres bijoux de valeur suivie parfois de graves blessures causées par la violence de l'acte. A chacun sa spécialité. Les auteurs de ces actes sont pour la plupart des adolescents et des récidivistes. Ils opèrent par groupe de trois à quatre individus, chacun d'eux à un rôle précis : le guet, le passage à l'acte et la protection du fuyard. Tout est calculé diaboliquement afin que les opérations réussissent. D'autres bandes se sont spécialisées dans le cambriolage des habitations cossues ou habitées et aussi des voitures. Celles-là opèrent généralement de nuit après d'être assurés de la faisabilité de l'action. Dans tous les cas de figure, les bijoux sont revendus le plus souvent en casse ou à des bijoutiers connus des voleurs, de véritables clients pour lesquels le butin est bradé en deçà de sa valeur réelle. Les bijoux provenant des vols sont rapidement passés au chalumeau par ces receleurs qu'il est devenu quasi impossible d'épingler. Le butin provenant du cambriolage des habitations est écoulé selon les cas, notamment à travers les souks hebdomadaires ou à la brocante. Les véhicules s'ils ne sont pas maquillés sont désossés et revendus en pièces détachées à travers les différents marchés de voitures d'occasion. Il reste à savoir comment trouver le meilleur moyen de lutter efficacement contre ce phénomène endémique. Si la justice se doit d'être sévère dans l'application des peines requises contre les malfaiteurs, il importe aussi d'envisager avec plus de considération l'insertion des auteurs de ces vols dans la vie sociale et économique.