Le mounchid Ghassan Abou Khadra de Jordanie, de renommée internationale a émerveillé, mardi soir, le public tlemcénien à l'occasion de la deuxième soirée du 1er Festival culturel international Samaa Soufi organisé au Palais de la culture «Imama», sous le patronage du président de la République et du ministère de la culture et ce, dans le cadre de la manifestation «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011». Par sa voix suave et chaude, le mounchid Ghassan Abou Khadra a ébloui l'assistance en interprétant une variété de medihs puisée du patrimoine musical sacré, tels que le madih Bouchrak ya kalbi….Ya nabi Anta Sanadi, Anta Chafi3i, Anta Nour 3ini….Anta Kalbi Ya Rssoul Ellah, Ahmed Ya Habibi Salamou Ellah Alik, Salam Alihoum….Tesalam Idihoum Ya Cha3b Tilimsan et Ya Oum El Abtal Ya Djazair… Ma thouni nafdik bi 3youni…. Pour sa part, la troupe «Debu» d'Indonésie composée de 13 mounchids : Ibn Daoud Muhamed Saleem, Ziani Yoyoh Rohmawati, Toto Susilodarbeni, Larussa Jowellee, Henley Nicholas James et Ibn Mustafa Abdullah Fuuad Ihsan a largement séduit le public par ces rythmes et la synchronisation de ses gestes sur fond de musique sacrée et rituelle, en interprétant des morceaux de medih en langue arabe, turque, anglaise et indonésienne (Allah Akbar La Ilah Ila Allah», Sali Wa Salim Ala Habibi El Rali Rassoul Allah, Bismi Allah, Awliya Allah, Madjnoun et Moutrib El Kasr). Rencontrée en marge de la soirée, la manager de la troupe «Debu», Fatma Rahal nous a indiqué que la troupe en question a été créée en Indonésie en 2000 et regroupe des artistes de différentes nationalités, chantant dans plusieurs langues, à savoir l'arabe, l'anglais, l'espagnol, le perse, le turque, le chinois et en langue indonésienne. «La plupart de ses albums sont inspirés de l'amour de Dieu», a-t-elle ajouté. A noter que la troupe prépare actuellement un nouvel album sur le patrimoine international soufi chanté en arabe et en espagnol. Le spectacle qui a été marqué par la présence du commissaire du festival, Idriss Boudiba et du directeur de la culture de la wilaya de Tlemcen, Hakim Miloud, a permis en effet au public venu en grand nombre de découvrir un des aspects célèbres de la musique et de la danse sacrée. Un public qui a énormément apprécié les échanges artistiques entre les différentes troupes musicales venues de 9 pays dont l'impact est des plus favorables auprès de ce public avide de ce genre de musique. Selon des propos recueillis auprès du public, à la fin de la soirée, il ressort que ces chants religieux basés sur des instruments traditionnels traduisent un patrimoine musical séculaire qui est le soufisme. Cette mystique qui rayonne sur l'ensemble du monde musulman et dont l'enseignement continue à ce jour.