Alors que les prochaines élections électorales s'approchent, le président de la République a adressé hier un message au secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, dans lequel il a appellé le peuple algérien notamment les jeunes à élire avec «sérieux et responsabilité» ses députés car, souligne-t-il, la prochaine Assemblée populaire nationale (APN) sera mandatée pour participer à la révision constitutionnelle. Le double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures célébrés dimanche, le 19 février, était une bonne occasion pour le président de la république afin de s'adresser au peuple algérien soulignant l'importance de l'acte de vote pour chaque citoyen responsable. Cet acte de civisme permettra au pays, poursuit le président, d'avoir «une nouvelle Assemblée nationale digne de la confiance du peuple, qui sera mandatée pour participer, au nom de la Nation, à la révision constitutionnelle». Cette dernière, ajoute-il est «une opportunité pour les jeunes de s'approprier la tâche d'insérer notre pays plus profondément, dans la modernisation en consolidant l'Etat et en fortifiant la nation en phase avec les rythmes de la mondialisation». Un défi que la jeunesse algérienne doit soulever d'autant plus qu'elle est privilégiée avec une part du lion dans le plan quinquénnal 2010/2014. Cette approche, a estimé le chef de l'Etat, «va être largement confortée dans la pratique par les profondes réformes politiques» engagées par le pays. Selon lui, ces réformes permettront à l'Algérie «d'arriver au parachèvement d'un Etat de droit, et d'ouvrir grande la voie à la participation des citoyens aux décisions qui le concernent et au libre choix de leurs représentants dans toutes les institutions depuis les Assemblées populaires communales et les Assemblées populaires de wilaya jusqu'au Parlement». Bouteflika salue le travail de l'UGTA Pour ce qui est du syndicat des travailleurs, qui fête l'anniversaire de sa création, le président de la République a mis la lumière sur l'important rôle de Ugta et sa «contribution spécifique» dans l'«amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs» d'un coté, et d'un autre la «pacification du climat général pour garantir la stabilité dans le pays». Le rôle qu'a joué cette institution lors de la dernière Tripartite a été paralèlement souligné par le président Bouteflika qui a affiché son appréciation quant à cette participation. «Nous apprécions également son évolution dans le nouveau paysage du monde du travail au sein duquel émergent des couches socioprofessionnelles de plus en plus diversifiées et qui se caractérise aujourd'hui par un véritable pluralisme syndical», a poursuivi le chef de l'Etat. «L'hommage mérité que nous rendons aujourd'hui aux travailleuses et travailleurs n'est pas une simple glorification du passé. C'est surtout, a-t-il dit, un rappel du rôle qu'ils continuent à jouer dans le développement du pays et celui accompli par les nouvelles générations qui progressent au rythme des progrès des sciences et des technologies». «Dans de nouvelles conditions et sans doute avec de nouvelles exigences, ils ne manqueront pas à leur devoir et, comme leurs aînés, ils auront de nouvelles et grandes ambitions pour notre pays», a indiqué le chef de l'Etat. Les ressources financières des hydrocarbures participent aux grandes réalisations de la nation Quant à la question des ressources financières des hydrocarbures, Abdelaziz Bouteflika a indiqué qu'elles contribuent au financement des grandes réalisations de la Nation, soulignant, dans ce cadre, que l'Algérie, a su établir des partenariat «hautement» avantageux avec des compagnies étrangères, sans porter atteinte à la souveraineté nationale sur ces ressources naturelles. Le chef de l'Etat a affirmé que «les hydrocarbures et les ressources financières qu'ils procurent au pays sont, et devront continuer à être, au service du bien-être de l'ensemble des Algériens» sachant qu'ils ont constitué un levier décisif pour l'édification du pays et les grandes réalisations économiques, culturelles et sociales dont bénéficie notre peuple depuis l'indépendance». Le chef de l'Etat qui a reconnu l'existence de reproches envers la Sonatrach, a estimé qu'«il ne serait ni juste ni loyal de s'abstenir de rendre un hommage appuyé aux travailleurs et aux cadres de cette grande entreprise pour les efforts déployés depuis sa création et son accès subséquent au statut de compagnie pétrolière de taille internationale».