Un hommage sera rendu les 20 et 21 mars en cours à Cheikh Namous, un maître de la chanson chaâbie, par la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou et l'association «Les amis de la rampe Arezki Louni» d'Alger. L'hommage débutera par un entretien direct avec Cheikh Namous, animé par Lounès Aït Aouidia, président de cette association. Mercredi, de grandes figures du chaâbi : Abdelkader Chercham, Mehdi Tamache, Nacer Mokdad, Kamel Fardjallah et Kanouni Boualem, animeront un gala-témoignage en hommage au grand virtuose du banjo. Une exposition permanente sur la vie et l'œuvre de ce chanteur sera ouverte au public durant les deux jours de cette activité. Cheikh Namous, de son vrai nom Mohamed Rachidi, est né le 14 mai 1920 à la Casbah d'Alger. Après des études à l'école de l'ex-Rampe Vallée (actuelle Rampe Louni-Arezki), il travailla comme livreur, receveur de bus, puis bagagiste. Afin de concrétiser sa passion pour la chanson, il économisa et s'offrit un banjo (son premier instrument de musique) pour la somme de 400 francs de l'époque, un instrument qu'il maîtrisera vite pour devenir «le virtuose du banjo», de l'avis de grands musiciens qui l'ont côtoyé. Son banjo en main, il entame son parcours artistique dans l'orchestre de Abderrahmane Sridek, avant de rencontrer d'autres artistes de renom dont Sananou, Aziouez Lebhiri, Abderrahmane Zerdi, El-Hadj M'rizek, El-Hadj Menouer et autres. Après l'indépendance, Cheikh Namous brillera comme accompagnateur, au banjo, de Boudjemaa El-Ankis, Amar El-Achab et Dahmane El-Harrachi, dont il dit qu'il l'a «lancé dans le banjo». Mais de toutes ces rencontres, c'est celle avec El-Hadj El-Anka qui l'aura le plus marqué puisqu'il dira qu'elle représentait pour lui «l'apothéose». Il intégrera la chaîne II de la radio nationale où il sera chef d'orchestre de musique kabyle. A ce titre, il verra défiler les Cherifa, Yamina, Djida, Djamila, Taleb Rabah, Abdiche Belaïd, Akli Yahiatène et Arab Ouzelague, notamment.