Les prochaines législatives vont-elles provoquer le changement tant attendu ? Certes, l'avenir nous le dira, mais n'y a pas de quoi être optimiste. Les tiraillements enregistrés entre les membres des différents partis politiques pour figurer parmi les têtes de liste en sont le parfait exemple. Nos politiciens ont, à première vue, des difficultés à se débarrasser des mauvaises habitudes. Les uns dénoncent la présence de privilégiés, les autres, notamment des femmes, accusent la direction de leurs partis de les avoir tout simplement écartées de la course aux législatives. En attendant de voir la composante et l'efficacité des futures assemblées élues, le ministère de l'Intérieur a annoncé, jeudi dernier, dans un communiqué, qu'environ 25 800 candidats se présenteront aux élections. Ainsi, à la date d'expiration du délai du dépôt des listes de candidats, fixée au 26 mars 2012 à minuit, 2 053 listes de candidature, dont 1 842 de de 44 partis politiques et 211 au titre de listes de candidats indépendants. La même source précise que ces fameuses 2 053 listes totalisent «25 800 candidats, dont 7 646 femmes», et ce, en attendant l'expiration des délais légaux pour «l'étude des dossiers de candidature par les services concernés et des délais de recours judiciaires fixés par la loi organique relative au régime électoral». Le délai de dépôt des dossiers de candidature aux prochaines élections avait expiré lundi 26 mars à minuit à travers toutes les wilayas. Le ministère de l'Intérieur avait précisé qu'«en cas de rejet d'une candidature ou d'une liste, l'administration de la wilaya dispose d'un délai de dix jours pour notifier sa décision, qui peut faire l'objet d'un recours auprès du tribunal administratif territorialement compétent». Ainsi, conformément à la loi électorale, aucune liste de candidats déposée «ne peut faire l'objet ni de modification ni de retrait» sauf en cas de décès et dans certaines conditions. La loi organique relative au régime électoral précise également que le candidat à l'Assemblée populaire nationale (APN) doit avoir 25 ans au moins le jour du scrutin, jouir de la nationalité algérienne, avoir accompli les obligations du service national ou en être dispensé et ne pas être condamné pour les crimes et délits. Cependant, en se basant sur les chiffres avancés par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales concernant la participation des femmes à ces prochaines élections, on s'aperçoit qu'elle demeure faible, et ce, malgré l'intérêt porté à cette frange de la société dans les réformes engagées ces derniers mois. En effet, sur plus de 25 800 candidats seulement 7 646 sont des femmes ; on a de quoi nous poser des questions sur les méthodes de traitement des dossiers des candidats au sein de leurs partis respectifs, d'autant plus que des militants chevronnés de certaines formations politiques ont été mis sur le banc de touche.