Ahmed Ouyahia met en garde contre tout changement qui risquerait de faire basculer le pays dans l'inconnu, à l'instar des autres pays de la région arabe, victimes d'un bouleversement qui les empêche de reprendre le dessus. Intervenant hier sur les ondes d'une Chaîne de la Radio nationale, le leader du Rassemblement national démocratique (RND) et, néanmoins Premier ministre, a agité le spectre de la menace qui guette le pays à cause des événements que connaissent les pays voisins au même titre que les derniers développements enregistrés dans la région du Sahel. Après avoir fait l'éloge de son parti, il a, élections obligent, fustigé certains partis politiques, notamment ceux de la mouvance islamiste qui font campagne au nom de l'islam alors que chacun cherche son propre intérêt. C'est les deux sujets principaux qui ont été soulevés dans l'intervention du secrétaire général du RND. Ce dernier, a énuméré trois principales menaces à savoir : l'argent sale, la fitna et la main étrangère, qui sont susceptibles de noyer le pays dans un marasme sans précédent, si bien entendu, les Algériens ne prennent pas conscience à temps et n'adaptent pas un discernement lucide et prévoyant. Concernant l'argent sale, le SG du RND a pointé du doigt des lobbies qui ne reculent devant rien pour foutre la pagaille. Selon lui, le prix de la pomme de terre et la pénurie du carburant sont autant de tentatives pour déstabiliser le pays. «Cela représente des preuves suffisantes sur cette tentative de déstabilisation», dira t-il. A ces tentatives de déstabilisation internes s'ajouteront les menaces qui viendraient de l'extérieur. «Celui-là même qui, d'une manière ou d'une autre, a semé le désordre dans différents pays arabes et plus récemment au sud de notre pays» a-t-il appuyé. Convaincu d'une menace de déstabilisation qui viserait sérieusement l'Algérie, il a appelé les citoyens à être vigilants et à faire barrage massivement pour déjouer les manipulations étrangères. Concernant la fitna, le chef du RND n'a eu de cesse d'y revenir dans son intervention, en désavouant tout d'abord le droit aux partis islamistes de faire campagne pour les législatives du 10 mai en utilisant la religion. «C'est un scénario connu qui a mené l'Algérie au chaos dans les années 90. Aucune formation politique n'à le droit de duper encore une fois les Algériens immunisés par ce qu'ils ont vécu durant la décennie noire», a-t-il asséné, tout en soudoyant l'électorat pour les amener à voter massivement au prochain scrutin. Par ailleurs, le chef de file du RND s'est montré convaincu de la victoire de son parti en réalisant la surprise ce 10 mai, arguant que son programme est «très riche et varié et contribuera si le peuple le veut à donner un nouveau souffle au pays».