Jamais peut-être les partis politiques n'ont été aussi exposés à la menace du business et du pouvoir de l'argent que maintenant. Et, pis encore, tout concorde à dire que cette tendance est en train d'aller croissante tant le fléau prend sans cesse de l'ampleur. Car le phénomène, observé déjà lors des législatives du 17 mai dernier, s'est reproduit à la faveur de la confection des listes électorales pour les élections locales du 29 novembre prochain. Les détenteurs de grosses fortunes, amassées dans la plupart des cas dans des conditions suspectes, autant dire un argent mal acquis, se payent, en effet, pour eux et pour leurs amis, les meilleures places sur les listes électorales en soudoyant les responsables chargés de veiller et de confectionner les dossiers de candidatures pour le prochain scrutin. Il semble qu'aucun parti politique n'échappe à cette voracité grandissante. Notamment les grandes formations politiques qui disposent de meilleurs atouts pour décrocher un nombre important de sièges dans les futures assemblées locales. Ceci est notamment le cas du FLN et du RND et à un degré moindre le MSP, dont la stricte discipline ne permet pas de situer avec exactitude l'ampleur du phénomène. En vérité, les partis se montrent susceptibles par rapport à la question et leurs responsables nient, à l'unisson, cette pratique. La secrétaire générale du Parti des travailleurs a, lors de sa dernière conférence de presse, tiré la sonnette d'alarme. Selon Louisa Hanoune, son parti a refusé les tentatives répétées de certaines véreuses personnes qui se baladent avec «une chkara pleine de billets de banque» dans le but d'appâter et de corrompre les cadres et militants de sa formation politique. Des tentatives qui se sont avérées vaines puisque, selon ses propos, son parti les a rejetées en bloc. Selon nombre d'indiscrétions, cette pratique a connu un grand essor au parti du FLN. Et les exemples sont légion où les fortunés ont pu, par le truchement de la corruption, se placer dans les listes électorales d'un parti dont tout porte à croire qu'il sera le grand gagnant dans le prochain scrutin. Ainsi, les membres des commissions d'évaluation des dossiers de candidatures, notamment dans certaines kasmas de la capitale, n'ont pu résister devant les offres alléchantes qui se sont multipliées et ont accordé leur quitus à ces militants d'un autre genre. Ces pratiques expliquent en grande partie pourquoi les universitaires, malgré les instructions de la direction nationale du parti, ont été relégués aux dernières places dans les listes électorales, servant uniquement de faire valoir. Le RND ne semble pas mieux loti que son frère ennemi, le FLN. Des informations rapportées par des militants ont confirmé l'existence de ces pratiques douteuses même si, dans des déclarations de presse, ses responsables les infirment. L'exemple d'un milliardaire imposé tête de liste dans la circonscription de Kouba, à Alger, a suscité fronde et colère. «Il est militant du parti depuis le début 2000» rétorque Seddik Chiheb, grand patron du parti, à Alger. Les pouvoirs publics, quant à eux, n'ignorent pas le développement et l'expansion de ce phénomène. Le ministre de l'Intérieur a attiré l'attention, il y a quelques mois, soit au lendemain des législatives. «Il faut qu'on soit sincères entre nous, tous les Algériens savent que le business est entré en politique dans la confection des listes électorales à tel point qu'il y a création d'une Bourse des listes électorales», a-t-il ainsi déclaré, devant les députés le 11 juillet dernier lors de l'examen d'un amendement de la loi portant régime électoral. Nouredine Yazid Zerhouni dira encore, «qu'il y a Il y a un nouveau type de spéculation financière autour de l'agrément des listes de candidature qui, alimentée par de l'argent sale, a pollué notre environnement politique d'une manière inacceptable». C'est pourquoi son département est en train de revoir les textes relatifs au fonctionnement et au financement des partis politiques. Jamais peut-être les partis politiques n'ont été aussi exposés à la menace du business et du pouvoir de l'argent que maintenant. Et, pis encore, tout concorde à dire que cette tendance est en train d'aller croissante tant le fléau prend sans cesse de l'ampleur. Car le phénomène, observé déjà lors des législatives du 17 mai dernier, s'est reproduit à la faveur de la confection des listes électorales pour les élections locales du 29 novembre prochain. Les détenteurs de grosses fortunes, amassées dans la plupart des cas dans des conditions suspectes, autant dire un argent mal acquis, se payent, en effet, pour eux et pour leurs amis, les meilleures places sur les listes électorales en soudoyant les responsables chargés de veiller et de confectionner les dossiers de candidatures pour le prochain scrutin. Il semble qu'aucun parti politique n'échappe à cette voracité grandissante. Notamment les grandes formations politiques qui disposent de meilleurs atouts pour décrocher un nombre important de sièges dans les futures assemblées locales. Ceci est notamment le cas du FLN et du RND et à un degré moindre le MSP, dont la stricte discipline ne permet pas de situer avec exactitude l'ampleur du phénomène. En vérité, les partis se montrent susceptibles par rapport à la question et leurs responsables nient, à l'unisson, cette pratique. La secrétaire générale du Parti des travailleurs a, lors de sa dernière conférence de presse, tiré la sonnette d'alarme. Selon Louisa Hanoune, son parti a refusé les tentatives répétées de certaines véreuses personnes qui se baladent avec «une chkara pleine de billets de banque» dans le but d'appâter et de corrompre les cadres et militants de sa formation politique. Des tentatives qui se sont avérées vaines puisque, selon ses propos, son parti les a rejetées en bloc. Selon nombre d'indiscrétions, cette pratique a connu un grand essor au parti du FLN. Et les exemples sont légion où les fortunés ont pu, par le truchement de la corruption, se placer dans les listes électorales d'un parti dont tout porte à croire qu'il sera le grand gagnant dans le prochain scrutin. Ainsi, les membres des commissions d'évaluation des dossiers de candidatures, notamment dans certaines kasmas de la capitale, n'ont pu résister devant les offres alléchantes qui se sont multipliées et ont accordé leur quitus à ces militants d'un autre genre. Ces pratiques expliquent en grande partie pourquoi les universitaires, malgré les instructions de la direction nationale du parti, ont été relégués aux dernières places dans les listes électorales, servant uniquement de faire valoir. Le RND ne semble pas mieux loti que son frère ennemi, le FLN. Des informations rapportées par des militants ont confirmé l'existence de ces pratiques douteuses même si, dans des déclarations de presse, ses responsables les infirment. L'exemple d'un milliardaire imposé tête de liste dans la circonscription de Kouba, à Alger, a suscité fronde et colère. «Il est militant du parti depuis le début 2000» rétorque Seddik Chiheb, grand patron du parti, à Alger. Les pouvoirs publics, quant à eux, n'ignorent pas le développement et l'expansion de ce phénomène. Le ministre de l'Intérieur a attiré l'attention, il y a quelques mois, soit au lendemain des législatives. «Il faut qu'on soit sincères entre nous, tous les Algériens savent que le business est entré en politique dans la confection des listes électorales à tel point qu'il y a création d'une Bourse des listes électorales», a-t-il ainsi déclaré, devant les députés le 11 juillet dernier lors de l'examen d'un amendement de la loi portant régime électoral. Nouredine Yazid Zerhouni dira encore, «qu'il y a Il y a un nouveau type de spéculation financière autour de l'agrément des listes de candidature qui, alimentée par de l'argent sale, a pollué notre environnement politique d'une manière inacceptable». C'est pourquoi son département est en train de revoir les textes relatifs au fonctionnement et au financement des partis politiques.