Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Fodil Zaidi, directeur général de l'emploi au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, est revenu sur la politique engagée par les pouvoirs publics pour encourager la création de micro-entreprises. Il fait observer que si le Centre national du registre du commerce a fait état d'une augmentation du nombre de commerces enregistrés, cela est dû aux facilitations accordées dans le cadre notamment de la création de micro-entreprises qui est un des axes du programme, initié par le gouvernement, pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. Il évoque les différentes mesures prises à partir de 2008 et après les décisions du Conseil des ministres de février 2011. Il rappelle qu'en 2010, l'Ansej a financé 22 641 projets et la Cnac 7465, et en 2011, ces chiffres ont pratiquement doublé, puisque l'Ansej a financé 41 621 projets sur un objectif de 35 000 retenus initialement. Quant à la Cnac, toujours pour 2011, elle a financé 18 490 projets sur un objectif de 15 000, ajoute-t-il. Il y a un accompagnement qui se fait dès le dépôt du dossier avec l'examen de la bancabilité des projets et des chances de viabilité (compte tenu des besoins de la wilaya concernée et du degré de saturation du créneau). Il arrive, dit-il, qu'on fasse changer d'avis à un jeune promoteur dans la mesure où le créneau dans lequel il compte investir est saturé ou n'offre pas d'opportunités. Si le projet est viable, il atterrit au niveau de la commission de sélection et de validation dont font partie toutes les banques. Cette commission a son mot à dire dans la mesure où les banques prêtent sur la base d'une étude de risque, fait-il remarquer. C'est devant cette commission que le jeune promoteur défend son projet. Une fois le financement obtenu, le projet est mis en place et il est accompagné durant toutes les étapes de cette mise en place. Les accompagnateurs sont formés dans le domaine de la gestion des entreprises, fait-il savoir. M. Zaidi rappelle qu'il y a des passerelles entre le secteur de l'emploi et celui de la formation professionnelle qui a introduit dans ses programmes des cours en entrepreneuriat et en gestion d'entreprises qui permettent au jeune promoteur, toutes qualifications confondues, de monter un projet, de le gérer et de le mener à terme. Des cours sont dispensés aux jeunes promoteurs pour leur apprendre les rudiments de la gestion (les diverses déclarations, démarches auprès de clients potentiels, lancement de produit…). Grâce à ce dispositif d'accompagnement, le risque d'aller devant le Fonds de garantie est diminué. M. Zaidi fait savoir qu'au 14 mai 2012, au niveau de l'Ansej, 4 317 dossiers ont été indemnisés par le Fonds de garantie et 6 339 sont en cours d'indemnisation, ce qui donne au total, dit-il, 10 656 dossiers sur une centaine de milliers de projets financés.