Sur l'ensemble des promoteurs de micro-activités soutenues par l'ANSEJ, seuls 2% ont des difficultés de remboursement des prêts, comme l'attestent les dossiers déposés auprès du Fonds de garantie. Sur ces 2%, une partie ne pourra jamais rembourser et une autre bénéficiera d'échéanciers qui devraient leur permettre de maintenir leurs activités. Cette information a été donnée par Fodil Zaïdi, directeur général de l'emploi au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, dans un entretien accordé à la chaîne III de la Radio nationale, dont il était l'invité de la rédaction. Selon M. Zaïdi, le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) a permis le recrutement de plus de 440 000 jeunes selon un bilan établi fin juillet 2011. Il rappelle que ce dispositif mis en œuvre à partir du 1er juin 2008 concerne les diplômés de l'enseignement supérieur, les sortants du cycle secondaire et de la formation professionnelle et les sans-qualification. Le DAIP a été reconduit et amélioré, fait-il remarquer, pour le porter à deux ans renouvelables dans le secteur économique et trois ans renouvelables dans l'administration. Le DG de l'Emploi a fourni d'autres chiffres concernant la mise en œuvre du plan national pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage. Ainsi, toujours à la fin juillet 2011, plus de 17 154 micro-entreprises ont été financées par l'ANSEJ et la CNAC (en 2010, pour toute l'année, il y en a eu 30 000, fait-il savoir), générant plus de 39 000 emplois durables ; l'ANSEJ a réussi à placer a19 000 demandeurs d'emploi. En la matière, l'approche adoptée par les pouvoirs publics, souligne, M. Zaïdi, est de considérer l'emploi comme un problème économique et non pas social. «Nous ne faisons pas de social, c'est une approche résolument économique», insiste-t-il. Il fait observer que depuis les réformes introduites en 2008, la décision concernant les micro-activités a été décentralisée. C'est au niveau local que tout est décidé après examen des projets. Les promoteurs sont orientés vers des créneaux où la micro-entreprise peut réussir, fait observer M. Zaïdi. Il précise que le créneau «transport» n'a pas été gelé, mais qu'il est saturé dans son sous-créneau «transport de voyageurs», à cause d'un effet de mimétisme chez les jeunes qui les pousse vers cette activité. Il fait remarquer que la plupart des projets financés par la CNAC vont vers ce créneau. Par ailleurs, M. Zaïdi a évoqué le financement de l'acquisition des véhicules ateliers (pour les prestataires de services) et de la création de cabinets groupés (pour les professions libérales) qui est en bonne voie.