La caravane de sensibilisation contre les grands dangers du séisme, organisée par la direction générale de la Protection civile, s'est arrêtée hier à Bordj Bou-Arréridj. «L'objectif de cette caravane est d'informer les citoyens sur les dispositions à prendre en cas de séisme», nous a affirmé le capitaine Ali Dahmane Rabah, responsable de la cellule de communication, lors d'une rencontre sur les lieux de l'animation. «Mieux sensibiliser et préparer le citoyen lorsqu'un séisme frappe est de nature à mieux préserver les vies humaines et à éviter les pertes matérielles dans les infrastructures de base», a-t-il ajouté. Au programme de cette caravane, la distribution de dépliants et de brochures aux citoyens, des ateliers concernant les premiers secours, des exercices de simulation sur la manière d'agir lors d'un séisme. Ce dernier exercice a attiré plusieurs citoyens, le camion simulateur de séismes n'a pas désempli durant tout le temps. Rappelons que du début de l'année jusqu'à aujourd'hui, la wilaya de Bordj Bou-Arréridj a connu pas moins de 5 séismes. Le dernier en date est survenu samedi dernier, 26 mai, à 9 kilomètres au nord-ouest de Mansoura (à 30 km du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj), d'une magnitude de 2,8 sur l'échelle de Richter. «Samedi passé, il y a eu à 9 kilomètres de Mansoura une secousse. C'est bien imprimé dans nos consciences, dans nos mémoires, que cela n'arrive pas qu'aux autres», affirme notre interlocuteur. «Nous sommes dans une zone de fragilité sismique exposée aux tremblements de terre. Et ce n'est pas parce que cela ne s'est pas passé depuis longtemps, avec une force significative à Bordj Bou Arréridj qu'il ne faut pas faire tout ce qu'il faut pas élaborer auprès de la population un travail de prévention maximale». Une population prévenue adopte des comportements qui permettent de limiter les dégâts, a-t-il estimé. Cependant, «il conviendrait que les normes de construction soient appliquées». «Pour cette raison, un travail important a été fait avec les architectes, les entrepreneurs… […] La prévention des risques sismiques, ce n'est pas l'affaire des pouvoirs publics, locaux ou nationaux, seulement ; c'est également celle de tout citoyen», a déclaré Mustapha, un jeune architecte rencontré sur les lieux.