L'importation de produits contrefaits a régressé ces cinq dernières années. La saisie des articles contrefais est passé de 2 278 341 articles en 2007 à seulement 700 000 produits durant l'année 2011. Selon la direction générale des Douanes algériennes (DGD), cette baisse n'est pas synonyme d'un recul de présence de produits imités en Algérie mais seulement d'un contrôle douanier amoindri par le manque de coopération des propriétaires de marques. Le manque de coopération entre les services douaniers et les détenteurs des labels présents dans le pays, souligne la passivité des titulaires de marques, lesquels, se refusent à se faire «connaître auprès de l'administration des douanes pour se prévaloir de leurs droits de protection», selon le rapport des Douanes. Les efforts des services douaniers, afin d'interdire l'introduction de la contrefaçon sur le marché national, sont affaiblis par les procédures frauduleuses de certains importateurs. Ces derniers, une fois informés des marques, objet d'alerte pour contrefaçon, se rabattent sur des marques dont les titulaires n'ont pas encore sollicité la protection douanière. La plus grande part des produits saisis durant 2011, ayant nécessité près de 166 interventions douanières, concerne à 57,4% les produits cosmétiques, à l'instar des dentifrices, shampoings et rasoirs. Alors que les articles de sports dont les vêtements et les chaussures représentent 36,22% des produits retenus pour contrefaçon, suivis par les produits de quincaillerie, essentiellement de disques abrasifs et de serrures, avec 5,56%. En ce qui concerne les produits alimentaires et pièces de rechange pour véhicules, la contrefaçon est présente avec un pourcentage «négligeable » de seulement 0,81%. S'agissant des pays d'origine des produits saisis, le bilan indique que la Chine occupe toujours la première place avec 94,44%, suivie de la Turquie avec 3,56%. Pour faire face à ce phénomène, l'administration des Douanes s'est attelée à partir de l'année 2007 à instaurer un réel partenariat avec les sociétés détentrices de marques, à travers la signature de plusieurs protocoles d'accord. Notons que, pour 2012, l'administration des Douanes a par ailleurs exprimé sa volonté de se doter du système Interface public-membres (IPM), qui permet, à travers l'échange d'informations entre les titulaires de marques et les douaniers, de rendre plus efficace l'intervention aux frontières pour juguler le phénomène de la contrefaçon.