Thiago Silva et son agent pas au courant ! Qui dit vrai ? Qui dit faux ? Dans le grand barnum du mercato estival du PSG (Modric, Tevez, Higuain...), difficile de tirer les marrons du feu. D'un côté, un club aux moyens illimités et à la soif de reconnaissance inassouvie. D'un autre, des agents et des joueurs toujours plus avides de monnaie sonnante et trébuchante. Dernier exemple en date, le (trop ?) long feuilleton des transferts des Milanais Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic au PSG. Après l'intérêt officiellement affiché par le club parisien, sonne désormais l'heure des agents. Les positions du club dirigé par QSI sont ainsi claires depuis des semaines, voire des mois. Le Brésilien constitue aujourd'hui le meilleur élément à son poste, ou en tout cas le seul accessible. Lors du premier round il y a un mois, les représentants de Thiago Silva et ceux du PSG avaient trouvé un accord sur les modalités du contrat (autour de 7,5 millions d'euros par saison pour un contrat de 5 ans). Mais le Milan, sur commandement de Silvio Berlusconi, et pression des tifosi, avait finalement décidé de faire capoter l'affaire au dernier moment et de prolonger dans la foulée le joueur, avec une substantielle revalorisation salariale à la clé. Alors que l'offensive du PSG semble redevenue d'actualité depuis deux jours, difficile donc de comprendre les réactions fortes étonnées du conseiller du joueur Paulo Tonietto, sur Globo Esporte. «Il n'y a rien de définitif encore pour nous. Thiago et moi n'avons pas été contactés. En plus de ça, pour concrétiser quoi que ce soit, les clubs doivent s'entendre d'abord», indique-t-il, oubliant momentanément l'épisode précédent. Raiola, le fin négociateur Le bluff fonctionne évidemment encore plus concernant Zlatan Ibrahimovic, le joueur faut-il le rappeler le plus cher de l'histoire en termes de transferts cumulés, et dont les intérêts sont dirigés par le sulfureux Mino Raiola. Agent des stars de la planète ronde (Balotelli notamment ou encore Hamsik), le Batave est réputé comme l'un des plus fins négociateurs du milieu. Certains lui reprochent d'ailleurs sa propension à orienter les choix de carrière de ses poulains en fonction de ses propres intérêts financiers (droits à l'image notamment) et diverses commissions (entre 6 et 10% de la rémunération brute du joueur). Annoncé dans un vol pour la Suède pour convaincre le joueur d'accepter le projet parisien, puis de passage au siège du club français pour négocier les ultimes détails du contrat, Raiola, après avoir semble-t-il manié le chaud, a refroidi tout son monde. «Est-ce que tout est fait avec le PSG ? En Italie, vous inventez les choses. Nous en sommes encore loin. Au mieux, on est aussi proche d'un accord que l'Amérique l'est de la Chine. Aujourd'hui, je vois Leonardo mais je n'en ai pas envie», aurait-il ainsi déclaré auprès de Sport Mediaset (média appartenant à la galaxie Berlusconi), avant de démentir quelques heures plus tard alors qu'on le pense présent dans la capitale française. Le même Raiola qui n'a sûrement pas oublié les récents propos de Leonardo, qui avait confié se contenter de «surpayer dans une certaine limite (!)» les joueurs achetés. Voilà le genre de propos à même de faire monter les enchères (on parle déjà de 12 à 14 millions d'euros de salaire par saison pour Ibrahimovic), mais surtout pas de purger ces situations aussi inextricables que ravageuses quant à la crédibilité du milieu.