L'Algérie réglera le problème de la scolarisation des enfants des réfugiés syriens une fois que ces derniers auront rejoint tous les centres d'accueil qui leur sont réservés, a indiqué mardi le secrétaire général du Croissant-Rouge algérien, Lahcène Bouchakour. « Nous ne pouvons parler de scolarisation des enfants des Syriens en Algérie que si ces derniers rejoignent tous les centres d'accueil qui leur sont aménagés. Pour l'instant, ils sont éparpillés un peu partout», a déclaré à l'APS, M. Bouchakour. «Nous invitons toutes les familles syriennes à rejoindre les centres d'accueil pour qu'un recensement soit établi pour nous faciliter la tâche et que ce problème soit solutionné. Nous ne pouvons pas soumettre le problème des enfants syriens aux autorités concernées alors que nous manquons d'information et de statistiques les concernant», a-t-il précisé. Pour lui, le camp d'été de l'entreprise de collecte et d'enlèvement des déchets domestiques de la wilaya d'Alger (Netcom) de Sidi Fredj, mis à la disposition des réfugiés syriens qui ont fui leur pays, en proie à des violences depuis plusieurs mois, offre toutes les commodités pour leur «bonne prise en charge». Le nombre de ressortissants syriens qui se sont réfugiés en Algérie est d'environ 12 000, répartis à travers les différentes wilayas du pays. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia avait affirmé que les autorités algériennes avaient pris les dispositions nécessaires pour la prise en charge des ressortissants syriens, notamment à travers la mise à leur disposition de structures d'accueil. Le ministre de l'Intérieur avait relevé, cependant, que parmi les 12 000 ressortissants syriens qui se sont réfugiés en Algérie, quelque 420 refusaient de se rendre dans les établissements d'accueil qui leur sont réservés, préférant rester dans les espaces publics. Il avait précisé, à ce propos, qu'il ne serait plus permis à ces personnes de rester dans ces lieux publics. Par ailleurs, la compagnie Air Algérie avait réduit le nombre de vols vers et à partir de Damas de trois à deux vols hebdomadaires, avait indiqué son PDG, Mohamed Saleh Boultif, précisant que la compagnie exigeait dorénavant «un certificat d'hébergement», et «un pécule pour les passagers étrangers». Le centre de Sidi Fredj a accueilli jusque-là 52 personnes, dont 7 femmes et plus de 20 enfants. Des Syriens rencontrés sur place ont exprimé le désir pressant de «voir l'actuel régime syrien tomber pour qu'ils regagnent le pays qui leur «manque tant».