Les 14es championnats d'Afrique de karaté ont été ouverts ce 2 septembre et se poursuivront jusqu'au 9 septembre 2012 à Rabat, au Maroc. Dix-huit délégations y prennent part. Ils permettront à ce Vieux Continent de faire bonne figure à Paris lors des championnats du monde 2012 qui auront lieu du 21 au 25 novembre. L'édition de 2010, organisée au Cap, a été une réussite pour les Africains et la présente le sera également, estime Mohamed Tahar Mesbahi, président de l'Union des fédérations africaines (Ufak) qui souhaite à l'instar de l'ensemble des membres de sa fédération que les championnats du monde prochains apporteront la démonstration du haut niveau de cette discipline en Afrique, «J'espère qu'il y aura au moins une quinzaine de pays à Paris», confie-t-il, contrairement à celle qui s'est déroulée à Belgrade en 2010, où il n'y en avait qu'une dizaine. Pour l'Union des fédérations africaines, c'est évidemment insuffisant. «Je vais encore faire de la sensibilisation à Rabat. Paris, c'est une destination plus simple à atteindre (que Belgrade) pour les pays africains». Ces Mondiaux-2012 doivent aider le karaté d'Afrique à grandir encore car le chemin est long vers le très haut niveau, selon son principal dirigeant : «On a déjà eu des Africains champions du monde. Donc, ça ne relève donc pas du miracle. Mais il manque encore beaucoup de choses : la stabilité dans certains pays, les moyens, l'organisation, l'expérience... Participer à des compétitions internationales permettra de faire évoluer le niveau des athlètes, des entraîneurs, des arbitres... Pourquoi le Maroc ? Les Marocains accueillent chaque année un grand tournoi et ça se passe toujours très bien. Ils ont même organisé un championnat du monde (juniors et cadets en 2009)». Toujours, est-il, dit-il : «Des pays peuvent encore se désister faute de moyens, mais les têtes d'affiches devraient encore être là. On évoque notamment l'Egypte, la Tunisie et le Sénégal. Pays qui avaient fait une excellente prestation lors des derniers mondiaux en remportant des médailles, tout comme le Bénin, l'Afrique du Sud. Pour ces 14es championnat d'Afrique, l'Algérie et le Maroc seraient des pays qui occuperaient le centre de cette nouvelle édition». Pour le président de la fédération, l'Afrique du Nord a toutes les chances de s'imposer et de réaliser d'excellents scores. Il évoquera le Sénégal comme nation où les arts martiaux et la lutte occuperaient une place importante dans le programme des disciplines sportives contrairement à «certains pays, où le karaté démarre seulement. Parfois, il vient au second ou au troisième plan. Mais pas au Sénégal», poursuit Mohamed Tahar Mesbahi. «Cette discipline a une vraie ancienneté là-bas». Profitant de l'organisation de ce rendez-vous au Maroc, il dira : «On prie tous les jours pour que le karaté soit olympique, Les disciplines olympiques sont plus favorisées au niveau des moyens. Si le karaté prend sa place aux Jeux, ça va automatiquement le booster». Les 45 fédérations affiliées à l'Ufak connaîtraient alors un sensible coup de fouet.